Dialogue social: ça sent le roussi!
Le 2è round du dialogue social à peine entamé qu’apparaissent déjà les prémices d’une confrontation entre les syndicats et le gouvernement. L’une des centrales syndicales – la CDT, n’a pas hésité à boycotter cette première rencontre et adresser une missive virulente au ministre de l’Emploi.
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Zakaria Boulahya
Le 29 décembre 2017 à 13h07
Modifié 11 avril 2021 à 1h24Le 2è round du dialogue social à peine entamé qu’apparaissent déjà les prémices d’une confrontation entre les syndicats et le gouvernement. L’une des centrales syndicales – la CDT, n’a pas hésité à boycotter cette première rencontre et adresser une missive virulente au ministre de l’Emploi.
Mohamed Yatim – ministre de l’Emploi et de l’Insertion professionnelle, a reçu cette semaine les représentants des principales centrales syndicales.
Une réunion qui était censée cadrer et relancer le dialogue social, mais qui n’a vu aucune discussion de fond. Le ministre de l’Emploi étant un simple messager dans cette affaire, venu recueillir les revendications syndicales afin de les transmettre au chef de gouvernement. Une réunion mondaine en somme, qui n’arrange en rien le retard accusé dans les négociations…
"Yatim a pris acte de nos revendications. Il nous a également transmis un message du chef de gouvernement, assurant qu’il reconnaît qu'il y a un retard, et souhaite faire aboutir le dialogue social" explique Enaam Mayara, SG de l’UGTM.
Pour ce dernier, le dialogue social est au point mort. Preuve en est que les revendications présentées sont les mêmes depuis 2011: amélioration du revenu, préservation des libertés syndicales, accord du 26 avril 2011…
"Nous avons demandé des décisions concrètes sous un délai maximal de 4 ou 5 mois. Maintenant le timing dépend du chef du gouvernement", précise le syndicaliste.
La lenteur et la vacuité des échanges lors des précédents rounds du dialogue social semble excéder les représentants syndicaux, au point que l’une des principales centrales – la CDT, a décidé de boycotter la réunion avec Mohamed Yatim.
"Les revendications sont les mêmes qu’en 2011, ainsi que la méthodologie. Reprendre à zéro est stérile, c’est une perte de temps que nous ne pouvons pas nous permettre", tempête Abdelkader Zaïr, SG adjoint de la CDT.
Le bureau exécutif de la centrale a adressé au ministre de l’Emploi une lettre virulente – fac-similé, et dans laquelle il dénonce l’approche gouvernementale, qui ne démontre pas selon la CDT une réelle volonté politique à faire aboutir les négociations.
"Le dialogue social n’a pas encore commencé, on ne peut pas parler de suivi et de méthodologie alors que rien n’a été fait depuis 2011", regrette Abdelkader Zaïr. Pour le syndicaliste, l’heure n’est plus aux tergiversations: "Nous attendons un signal fort du gouvernement. Si le dialogue social n’est pas abordé avec plus de sérieux, la CDT n’hésitera pas à mobiliser les citoyens et manifester dans les rues".
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