Flexibilité des changes. Voici ce qu’en dit la mission du FMI
Nicolas Blancher, chef de la mission du FMI qui achève un séjour au Maroc, répond aux questions de la presse sur le Dirham, la flexibilité des changes et le report sine die du changement de régime.
Flexibilité des changes. Voici ce qu’en dit la mission du FMI
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S. E. H.
Le 10 juillet 2017 à 16h17
Modifié 11 avril 2021 à 2h42Nicolas Blancher, chef de la mission du FMI qui achève un séjour au Maroc, répond aux questions de la presse sur le Dirham, la flexibilité des changes et le report sine die du changement de régime.
“Le Maroc est prêt à la flexibilisation. Un léger décalage n’est pas un problème. A long terme, nous ne voyons pas désalignement ni de déséquilibre du Dirham“. Voici en quelques mots la position du chef de mission.
A un certain moment, les journalistes ont espéré que M. Blancher puisse leur fournir la réponse à l’interrogation générale au sujet des raisons réelles qui ont poussé les autorités marocaines à retarder à la dernière minute l’entrée en vigueur de la réforme.
A des questions de Médias24, M. Blancher a botté en touche sur les responsabilités. “Pourquoi ce report? Il faut poser la question aux autorités marocaines. Le Chef du gouvernement a déclaré qu’il voulait prendre quelque temps. Ce n’est pas à nous de répondre“.
-Oui, mais le Maroc est-il prêt ? Et s’il l’est, pourquoi alors invoquer des réglages de dernière minute? Dans notre esprit, il s’agit d’une réforme structurante, historique, une décision souveraine et volontaire, c’est un luxe que se paie le Maroc contrairement à d’autres pays qui l’ont fait sous la pression. C’est une étape importante sur la voie de l’intégration à l’économie mondiale, elle n’est pas prise à la légère. Elle apportera davantage de stabilité à l’économie marocaine, en lui permettant de réagir et résister aux chocs.
Bref, on ne sait pas ce que ses interlocuteurs marocains ont dit à M. Blancher ni quelle version ils lui ont livré pour expliquer le retard. Avant sa rencontre avec la presse, il a rencontré M. El Otmani, chef du gouvernement.
Peu avant la conférence de presse, Nicolas Blancher a été reçu par El Otmani, en présence de Lahcen Daoudi mais curieusement en l'absence de Boussaid et Jouahri.
Et le risque de change? Et le risque de dépréciation? “Il n’y aura pas de dévaluation. Nous avons assisté les autorités marocaines. Nous avons effectué des stress tests. Dans aucun secteur, nulle part on ne trouve d’exposition élevée au risque de change. Il y a une forte résistance de l’économie marocaine à des chocs éventuels. Cela étant dit, c’est aux autorités de juger du moment opportun“.
“Nous avons étudié la situation en appliquant pas mal de modèles. Nous ne voyons pas de désalignement, nous sommes proches des fondamentaux, le Dirham pourrait s’apprécier autant que se déprécier. Il y a dans le public, beaucoup de confusion entre le niveau de la fluctuation et la décision elle-même de changer de régime de change. Nous ne voyons pas de raisons de dévaluer“.
Voici par ailleurs la vidéo de la conférence de presse de M. Blancher, retransmise en LIVE par Médias24:
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