Dans son dernier numéro consacré à la toxicologie au 4e trimestre 2016 au Maroc, le Centre anti-poison (CAPM) fait état de 144 cas de décès dus à des intoxications.

En effet, les piqûres et envenimations scorpioniques (PES) restent les premières causes d’intoxications au Maroc. En 2016, le Centre a recensé 25.636 cas déclarés par 50 provinces, soit une incidence de 76 cas pour 100.000 habitants, explique le CAPM. La région de Draa Tafilalet a enregistré, à elle seule, 3.960 cas.

Hors les PES, les toxiques les plus incriminés étaient en premier lieu les médicaments (29,7%), relève le CAPM. 4.697 cas d’intoxication par les médicaments ont été recensés en 2016, ce qui les positionne en première place, avec 28 % de l’ensemble des intoxications.

Avec 2.962 cas déclarés en 2016, les intoxications par les gaz représentent 18,7 % de l’ensemble des intoxications. Les gaz rencontrés sont le monoxyde de carbone dans 99,4% des cas, le gaz des bombes lacrymogènes dans 0,4% et le gaz butane dans 0,2%. De 1991 à 2016, une augmentation constante des notifications a été notée, souligne le CAPM. L’année 2016 a enregistré un taux d’augmentation de 4,7% par rapport à 2015.

Par ailleurs, le CAPM a recensé 348 déclarations de morsures de serpent en 2016, soit une augmentation de 8,7% par rapport à 2015.

D'autres cas liés aux intoxications d’origine alimentaire (17,2%), pesticides (13,4%), produits d'entretien ménager, produits industriels (3,4%), ont également été recensés.

Les plantes et produits de la pharmacopée traditionnelle ne sont pas en reste. Ils sont considérés à tort comme non dangereux, alors qu’ils peuvent contenir des composés chimiques puissants, responsables de toxicité importante, relève le Centre anti-poison. En 2016, 215 cas d’intoxications ont été recensés, soit 1,27% de la totalité des cas d'intoxications déclarés au Maroc.