Nouvelle détection d'ondes gravitationnelles prédites par Einstein
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Le 2 juin 2017 à 10h10
Modifié 2 juin 2017 à 10h10Une équipe scientifique internationale a annoncé, jeudi 1er juin, avoir de nouveau détecté des ondes gravitationnelles, marquant la troisième observation de ces vibrations de l'univers prédites par la théorie de la relativité générale d'Albert Einstein en 1915.
La toute première détection directe de ces ondes résultant de légères perturbations de la trame de l'espace-temps sous l'effet du déplacement d'un objet massif, un peu comme un poids déforme un filet, avait été annoncée le 11 février 2016.
Cet événement historique, après 40 ans d'efforts, a ouvert une nouvelle fenêtre en astronomie qui permet de faire avancer la compréhension des mystères du cosmos, relèvent les astrophysiciens.
Cette nouvelle détection s'ajoute, à une seconde observation le 15 juin 2016. Dans chacun des cas, les ondes gravitationnelles détectées ont été générées par la collision entre deux trous noirs pour en former un plus massif, jusqu'à 62 fois la masse de notre soleil.
Cette fois-ci, le trou noir issu de la collision dont les ondes gravitationnelles ont été observées le 4 janvier 2017 était d'environ 49 masses solaires. Les résultats seront publiés dans la revue américaine Physical Review Letters.
"C'est vraiment remarquable que les humains puissent théoriser et vérifier de tels phénomènes étranges et extrêmes qui se sont produits il y a des milliards d'années et à des milliards d'années-lumière de la Terre", relève David Shoemaker, un astrophysicien du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et porte-parole de cette collaboration scientifique.
Les trois détections ont été effectuées par l'instrument américain Ligo (Laser Interferometer Gravitational-Wave Observatory), formé de deux détecteurs identiques de quatre kilomètres de long, situés à 3.000 kilomètres l'un de l'autre, en Louisiane et dans l'État de Washington
"Cette dernière observation confirme encore l'existence de trous noirs d'une masse supérieure à vingt soleils, des objets dont nous ignorions l'existence avant que le Ligo ne les déniche", ajoute-t-il.
Sans détection des ondes gravitationnelles, les trous noirs sont invisibles parce qu'ils n'émettent pas de lumière, note le professeur Shoemaker.
(Avec AFP)
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