Al Hoceima: nouvelle manifestation nocturne

AFP. Près de 2.000 personnes ont de nouveau manifesté mercredi 31 mai soir à Al-Hoceïma, pour exiger la libération de Nasser Zefzafi, leader de la contestation populaire qui secoue la région depuis sept mois.

Al Hoceima: nouvelle manifestation nocturne

Le 1 juin 2017 à 11h15

Modifié 11 avril 2021 à 2h41

AFP. Près de 2.000 personnes ont de nouveau manifesté mercredi 31 mai soir à Al-Hoceïma, pour exiger la libération de Nasser Zefzafi, leader de la contestation populaire qui secoue la région depuis sept mois.

Pour la troisième nuit consécutive, les protestataires ont battu le pavé dans le quartier de Sidi Abed, aux cris de "Nous sommes tous Nasser Zefzafi!"

Les forces anti-émeutes s'étaient positionnées ce soir en retrait du quartier, investi par les manifestants après la rupture nocturne du jeûne.

Comme la veille, beaucoup brandissaient des portraits photocopiés de leur icône, des drapeaux amazighs, ou encore une banderole barré d'un "Arrêtez-nous, nous sommes tous des activistes".

Ils étaient moins nombreux que mardi, même si la manifestation semblait mieux organisée, avec des volontaires en gilet fluo canalisant la foule, et des femmes mises en premier plan.

Micro en main, trois jeunes femmes ont harangué la foule pour exiger la "libération des prisonniers". "Résistez jusqu'à la victoire", a lancé l'une d'entre elle, Nawal Benaissa, qui a appelé à une "grève générale de trois jours".

Le rassemblement s'est dispersé peu avant minuit sans incident.

Nasser Zefzafi a été interpellé lundi 29 mai matin. Depuis la diffusion vendredi d'un mandat d'arrêt le visant, Al-Hoceïma, une ville de 56.000 habitants, est en effervescence, même si l'activité y reste calme en journée.

Des heurts nocturnes avaient opposé manifestants et policiers pendant le week-end. Lundi et surtout mardi soir, des milliers d'habitants sont descendus dans les rues du quartier de sidi Abed, cette fois sans violence.

Depuis ce weekend, des manifestations ont été signalées ailleurs dans la province, notamment à Imzouren et Beni Bouyaach, mais il est pour l'heure difficile d'en cerner l'exacte importance.

Des sit-in de "solidarité" ont également eu lieu dans d'autres villes du nord, comme Tanger et Nador, ainsi qu'à Rabat et Casablanca mardi.

La police a procédé depuis vendredi à une quarantaine d'arrestations, visant essentiellement le noyau dur du "hirak", selon un dernier décompte officiel.

Vingt-cinq d'entre elles ont été déférées devant le parquet. Leur procès s'est ouvert mardi mais a été reporté au 6 juin.

Par Ailleurs, le ministère de l'Intérieur a publié mercredi soir un appel à la "vigilance" face aux informations officielles qui lui sont faussement attribuées sur les réseaux sociaux et messageries instantanées.

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