Le bataillon marocain présent en Centrafrique a perdu 6 de ses hommes depuis le début de sa mission

Le contingent marocain déployé en Centrafrique dans le cadre de la Minusca a perdu 6 de ses hommes depuis le début de la mission en 2015. Ils sont 750 casques bleus marocains à contribuer au maintien de la paix dans un pays qui vit dans le chaos depuis mars 2013. 

Le bataillon marocain présent en Centrafrique a perdu 6 de ses hommes depuis le début de sa mission

Le 14 mai 2017 à 14h35

Modifié 11 avril 2021 à 2h41

Le contingent marocain déployé en Centrafrique dans le cadre de la Minusca a perdu 6 de ses hommes depuis le début de la mission en 2015. Ils sont 750 casques bleus marocains à contribuer au maintien de la paix dans un pays qui vit dans le chaos depuis mars 2013. 

Depuis le début de l'année, ils sont 4 militaires marocains à avoir trouvé la mort en République du Centrafrique en plus d’un autre blessé qui est dans un état grave. La liste des Casques bleus marocains morts sur place s’est malheureusement allongée ces derniers mois. Auparavant, le contingent marocain avait perdu deux de ses hommes entre 2015 et 2016.

Le soldat tué ce samedi 13 mai, se trouvait dans le bureau régional de Bangassou de la Minusca qui a été ciblé par le groupe armé des anti-Balaka, selon le communiqué de la mission.

750 casques bleus marocains

Ces soldats faisaient tous partie du contingent marocain engagé dans le cadre de la mission multidimensionnelle intégrée des Nation Unies pour la stabilité en République de la Centrafrique (Minusca), autrement dit, une force du maintien de la paix. À la tête de cette mission, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres avait nommé le 2 mars dernier la Marocaine Najat Rochdi

Le Maroc participe à cette mission avec un bataillon de 750 Casques bleus, selon les plus récents chiffres livrés par la Minusca. La présence militaire marocaine sur le sol centrafricain a commencé avant même la mise en place de la Minusca et ce depuis le 23 décembre 2013.

C’est à cette date qu’arrivait le premier contingent de 250 hommes mobilisé par le Royaume sur le sol centrafricain. Une unité de garde qui a fait partie du Bureau Intégré des Nations unies pour la consolidation de la paix en République Centrafricaine (BINUCA).

La tâche de cette unité qui arborait le béret bleu et qui disposait de véhicules aux couleurs de l’ONU, consistait exclusivement à assurer la sécurité du personnel et des installations du système des Nations unies en Centrafrique. Suite à l'adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2149 le 10 avril 2014, la Binuca a été incorporée dans la nouvelle opération de maintien de la paix, la Minusca.

C’est ainsi que quelque 500 autres soldats marocains ont rejoint les forces onusiennes sur place avec comme premier objectif: ramener la stabilité dans la région, par la démilitarisation des milices armées.

Plus de 10.000 militaires dans la Minusca

La Minusca a été autorisée par le Conseil de sécurité à user de tous les moyens nécessaires pour s’acquitter de son mandat dans les limites de ses capacités et de ses zones de déploiement.

Le mandat de mission comprend les tâches prioritaires urgentes suivantes:

-Protection des civils

-Promotion et protection des droits de l’homme

-Aide à la mise en place de conditions de sûreté favorables à l’acheminement immédiat, complet, en toute sécurité et sans entrave de l’aide humanitaire

-Protection du personnel et des biens des Nations Unies

Le conseil de sécurité a aussi décidé que l’effectif maximal autorisé à la Minusca est fixé à 10.750 militaires, selon le communiqué du 26 juillet 2016.

Un pays qui s'enfonce dans le chaos

Pour rappel, le pays connaît de nombreux actes de violences depuis le renversement du président Francois Bozizé par les rebelles musulmans de la Séléka. Ces derniers affirment défendre les 20% de musulmans centrafricains.

C’est la raison qui a donné naissance aux milices chrétiennes des "anti-Balaka" et c’est à partir de là que le pays a connu des affrontements entre groupes armés et les civils en paient un lourd tribut.

Selon Human Rights Watch (HRW), ce conflit ethnique a causé la mort des milliers de personnes et des centaines de milliers de déplacés.

La situation a négativement évolué depuis quelques mois, selon un ancien que chef de mission Médecin Sans Frontières. Un conflit nouvellement né oppose des groupes ex-Séléka entre eux, pour le contrôle du territoire.

"S’ajoute à cela une composante de persécution ethnique envers la population peuhl, cette population semi-nomade d’éleveurs transhumants qui sont en tension avec les communautés agricoles depuis des générations. Aujourd’hui, les anciens ennemis ex-Séléka et Anti-Balaka se sont alliés afin de lutter contre l’UPC (Unité pour la Paix en Centrafrique), un groupe armé majoritairement peuhl qui faisait lui-même partie de la Séléka", explique cet ancien de MSF.

Selon les derniers chiffres de MSF, les tensions actuelles ont créé 100.000 nouveaux déplacés, ce qui porte le nombre de personnes déplacées à l’intérieur de la RCA à 400.000, et celui des réfugiés dans les pays frontaliers à 400.000 également. Ces chiffres représentent près d’un million de personnes, dans un pays qui compte moins de cinq millions d’habitants.
 

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