Bourse. Wafa Assurance veut distribuer 50% de ses bénéfices 2016 en dividendes
La compagnie d’assurances a réalisé un bénéfice net dépassant les 800 MDH au titre de l’exercice 2016, et envisage d'en distribuer près de la moitié à ses actionnaires.
Bourse. Wafa Assurance veut distribuer 50% de ses bénéfices 2016 en dividendes
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Sara El Hanafi
Le 17 février 2017 à 18h37
Modifié 11 avril 2021 à 2h39La compagnie d’assurances a réalisé un bénéfice net dépassant les 800 MDH au titre de l’exercice 2016, et envisage d'en distribuer près de la moitié à ses actionnaires.
L’année 2016 a été bonne pour Wafa Assurance. La première compagnie d’assurances au Maroc a clôturé l’année dernière sur un résultat net de 841 MDH, en progression de 5,2% par rapport à 2015.
Cette performance a été toutefois plombée par un résultat de l’activité Vie, qui s’est contracté de 32 MDH à 291 MDH, en raison de la dépréciation d’actifs financiers affectés à la couverture des engagements techniques: "Nous avons dû déprécier des titres non cotés. Le portefeuille Vie est à 80% investi en obligations", affirme Ali Harraj, président directeur général de Wafa Assurance, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse ce 17 février à Casablanca.
Une manière de dire que le compartiment Vie a "raté" la performance exceptionnelle du marché Actions, qui a profité au résultat du compartiment Non-Vie. Celui-ci s’est envolé de 45,5% à 961 MDH, grâce notamment au résultat financier: "Alors qu’en 2015, nous avons dû provisionner certains titres sous l’effet de la baisse du marché, en 2016 nous avons eu des reprises sur ces provisions et nos portefeuilles ont bien performé", explique M. Harraj.
Le management affirme que l’exploitation de l’activité Non-Vie ressort également en amélioration malgré une augmentation des sinistres de pointe en incendie, en grande partie absorbée par la réassurance.
En termes de chiffre d’affaires, celui-ci franchit un nouveau palier et s’établit à 7,3 MMDH, en progression de 14,2%.
La branche Vie affiche une croissance de 18,1% à 4 MMDH, issue principalement de l’activité Epargne.
Le chiffre d’affaires Non-Vie s’inscrit à 3,3 MMDH, enregistrant ainsi une progression de 9,6%. Une croissance portée tant par le marché des particuliers et professionnels que le marché des entreprises.
La marge de solvabilité de la compagnie s’est renforcée. Sa solvabilité globale y compris les plus-values latentes est passée de 293% en 2015 à 341% en 2016. Ses fonds propres se sont établis à 5,2 MMDH, en hausse de 5,7%. La rentabilité des fonds propres demeure stable à 19,4%.
Au vu des résultats réalisés, le conseil d’Administration de Wafa Assurance a décidé de proposer à l’assemblée générale ordinaire convoquée pour le 11 Avril prochain, la distribution au titre de l’exercice 2016, d’un dividende de 120 dirhams par action, soit un payout de près de 50% du résultat net de la société. Une décision surprenante au vu des ambitions de développement international affichées par l’assureur.
Ce à quoi M.Harraj répond: "Pour l’instant, nous pensons qu’il est inutile de garder un niveau trop élevé de fonds propres en attendant des investissements lourds qui interviendront dans un horizon plus ou moins lointain. Une fois le moment venu pour ces investissements, nous penserons à des structures de financement qui leur sont adaptés".
Globalement, Wafa Assurance est fière de ses performances financières et commerciales au niveau de toutes les branches et de tous les marchés. Le leader de l’assurance au Maroc affiche une ambition féroce pour renforcer cette position: "Nous mettrons tous les moyens pour y arriver, même dans un contexte concurrentiel extrêmement tendu", promet M. Hajjar.
En citant ce contexte "difficile", il faut dire que Wafa Assurance a du mal à cacher une sorte d’inquiétude vis-à-vis de l’avènement du géant Allianz sur le marché marocain: "Leur arrivée ne va certainement pas nous faciliter la tâche. Mais le secteur des assurances au Maroc s’est beaucoup professionnalisé ces dernières années et il est bien d’avoir en face des concurrents sérieux", affirme M.Harraj.
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