Casablanca. Pourquoi autant de travaux simultanés?

Pour les Casablancais, autant de travaux lancés simultanément, cela fait trop. Mais pour les élus, ce n’est que le signe d’une ville qui bouge. Il faudra attendre 2021-2022 pour que le réseau de transport en commun soit bouclé. 

Casablanca. Pourquoi autant de travaux simultanés?

Le 3 janvier 2017 à 18h47

Modifié 11 avril 2021 à 2h39

Pour les Casablancais, autant de travaux lancés simultanément, cela fait trop. Mais pour les élus, ce n’est que le signe d’une ville qui bouge. Il faudra attendre 2021-2022 pour que le réseau de transport en commun soit bouclé. 

"Que Casablanca se transforme en un chantier géant, c’est plutôt un bon signe. De par le monde, ce qui distingue une ville morte d’une ville vivante, ce sont les travaux qui y sont lancés. Les Casablancais devront patienter encore quatre ou cinq ans, mais au moment où le réseau sera achevé, le transport en commun primera sur l’utilisation du véhicule personnel", commente Mohamed Bourrahim, 5ème vice-président de la ville en charge du dossier de la mobilité.

La trame commune est le plan de développement de Casablanca (33,6 MMDH), signé devant le Roi en septembre 2014 et dont 27 MMDH sont alloués aux projets de mobilité.

«Mon souhait, c’est que d’ici 10 ans, une nouvelle vague de projets soit programmée. Car ce qui est projeté pour l’instant n’est pas suffisant pour une ville comme Casablanca», ajoute-t-il.

70.000 nouvelles voitures par an

Les études techniques ayant tracé la nouvelle stratégie de déplacement de Casablanca avaient révélé que "les transports en commun ne représentaient que 13% des modes de déplacement urbain et qu’en l’absence de politique d’amélioration du secteur, ils ne seraient plus que de 11% en 2019 (…), les transports collectifs ne répondant pas bien à la demande de déplacement des populations urbaines".

Elles avaient également conclu que les déplacements automobiles (y compris les taxis) avaient rendu les conditions de circulation difficiles aux heures de pointe, menaçant Casablanca d’un véritable étranglement.

Chiffre mis en exergue: le parc automobile qui est passé de 300.000 véhicules en 2001 à 1.300.000 en 2014 et "chaque année, 70.000 nouvelles voitures rejoignent le lot", d’après Youssef Draiss, DG de Casa Transport.  

Pour toutes ces raisons, le transport collectif s'est imposé comme une priorité et une nécessité vitale.

Plusieurs mesures ont été prises, dont la mise en place d’un réseau tramway, la construction de nouvelles trémies en plus des travaux d’élargissement des ruelles ou de réaménagement de nouveaux accès comme celui du Sud-Est par exemple.

Mais quels que soient les efforts en matière de trémies, de carrefours ou encore d'élargissements de voies, le transport collectif est indispensable.

Les travaux de la T3 et la T4 imminents

"Pour ces deux lignes, les études sont en cours de finalisation, les déviations des réseaux vont commencer vers le 2e semestre 2017", souligne Mohamed Bourrahim.  

La T3 (ligne verte sur le tracé ci-dessous) part de Sidi Othmane jusqu'à la Mosquée Hassan II, en passant par le boulevard du 10 mars, la route Ouled Ziane, la rue Khouribga et le boulevard Lalla Yacout.  

La ligne T4 (ligne rouge foncé sur la carte), de 18 km, relie Lahraouyine, le boulevard Mohammed VI et Casa Port en passant par la rue Mohamed Smiha.

Pour la T2, en cours de travaux, la mise en service est prévue pour octobre 2018. Elle reliera Ain Diab (grâce à la ligne T1) à Sidi Bernoussi et passera par le boulevard Anoual, 2 Mars, El Fida, la Grande Ceinture, Ibn Zair, Ali Yata, l’ancienne Route de Rabat et enfin le boulevard Abi Der El Ghafari.

A l’horizon 2022, il est prévu de disposer de 160 stations voyageurs, y compris celles des lignes BHNS (Bus à haut niveau de service à grande capacité et avec des couloirs dédiés), couvrant les zones Errahma et Hay El Hassani, pour faire le lien avec la T1 ainsi que la zone du boulevard El Qods et Sidi Mâarouf.

Ci-dessous, la carte montrant le tracé des six lignes prévues. La première, pointillés rouges, est en service. La seconde, ligne bleue, est en travaux.

Des boucles au centre-ville sont prévues

"Le plan de circulation dont les études ont été finalisées et qui sera voté lors de la prochaine session du conseil de la ville, prévoit d’instaurer plusieurs boucles dont celle de Lalla Yacout, boulevard Paris, rue d’Alger, boulevard Rachidi, Rahal Meskini", souligne M. Bourrahim.  

"L’intérêt d’une boucle est de fluidifier la circulation en privilégiant le sens unique. Elle permet d’installer des couloirs dédiés aux bus dont le grand problème actuel est la vitesse commerciale et l’impossibilité d’avoir une visibilité sur l’heure exacte de l’arrivée du bus", explique notre source.

Trémies, des travaux jusqu’en 2018

En plus de la trémie Almohades située entre la Mosquée Hassan II et la place Zellaqa à Casablanca dont les travaux continueront jusqu’à fin 2018, deux autres trémies, l’une sous le boulevard Sidi Abderrahmane et l’autre au niveau de la Route de Rabat, seront opérationnelles en avril 2018.

La trémie Almohades est longue de 1.891 mètres pour la partie souterraine et de 400 mètres pour les deux rampes d’accès.

La trémie Sidi Abderrahmane et celle de la Route de Rabat ont une longueur quasi-similaire que la trémie Dakar construite sur une superficie couverte de 650 m. 

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