Législatives. La candidature de Hammad Kabbaj invalidée par le wali de Marrakech
Le wali de Marrakech, Abdelfattah Bjioui, a rejeté le dossier de candidature de Hammad Kabbaj aux législatives du 7 octobre. Ce dernier demande une intervention royale.
Législatives. La candidature de Hammad Kabbaj invalidée par le wali de Marrakech
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admin
Le 16 septembre 2016 à 7h50
Modifié 11 avril 2021 à 2h38Le wali de Marrakech, Abdelfattah Bjioui, a rejeté le dossier de candidature de Hammad Kabbaj aux législatives du 7 octobre. Ce dernier demande une intervention royale.
Hammad Kabbaj, le célèbre prédicateur salafiste, tête de liste PJD aux prochaines législatives à Marrakech, a mis en ligne tôt ce vendredi matin, une lettre ouverte au Roi Mohammed VI (voir texte ci-dessous, en langue arabe). Selon les termes de cette lettre qui demande une intervention royale, le wali Abdelfattah Bjioui a rejeté le dossier de candidature de Hammad Kabbaj aux législatives du 7 octobre.
Le wali, qui a adressé une lettre au candidat, explique que “l’enquête administrative au sujet de cette candidature a montré que l’intéressé a à plusieurs reprises et d’une manière publique, exprimé des positions contraires aux principes essentiels de la démocratie et donc de la Constitution et qu’il a propagé des idées extrémistes appelant à la haine, à la discrimination et à la violence au sein de la société marocaine“.
M. Kabbaj récuse ces différents éléments qu’il qualifie d’accusations non fondées et affirme sa pleine citoyenneté et son engagement en faveur du Maroc et de la démocratie et contre toute forme d’extrémisme. Il dit préférer un recours au Roi Mohammed VI plutôt que devant la justice.
Commentaire. Cette décision du wali sera accueillie avec soulagement par de nombreux Marocains et tous ceux qui sont attachés à la démocratie et qui s'inscrivent contre les discours de haine, autrement dit une écrasante majorité.
Il est en effet faux de dire ou de déclarer que Hammad Kabbaj est un “modéré“. Hammad Kabbaj condamne certes régulièrement l’action violente et le terrorisme. Hormis cela, il est loin d’être modéré. Il a été un actif coordinateur du réseau des écoles coraniques dirigé par un certain Maghraoui et qui, avant leur fermeture, avaient défrayé la chronique, en raison de leurs positions extrêmes, notamment en ce qui concerne le statut des femmes.
Le 13 octobre 2015, M. Kabbaj a diffusé un tweet sur les juifs, selon lequel "les musulmans vont combattre les juifs, les battre et que le juif va s'enfuir et se cacher derrière une pierre. Celle-ci va parler et s'adresser au musulman pour lui dire: il est là derrière moi, viens le tuer...". [Médias 24 a pris une capture d'écran de ce tweet, au cas où il serait effacé par son auteur].
Hammad Kabbaj est un takfiriste, un messager de la haine et l'un des principaux porte-paroles du wahabisme au Maroc. La haine est la première marche vers la radicalisation puis vers la violence. Médias24 reviendra sur le sujet.
A noter que le candidat dispose de voies de recours dont les deux meilleures sont le conseil constitutionnel et le tribunal administratif. La cour constitutionnelle, parce que le wali a motivé son invalidation par le non-respect de la Constitution.
MISE A JOUR: Le fondement juridique de la décision du wali n'est pas clair. La loi 27-11 relative à la Chambre des représentants ne prévoit pas de cas similaires. Elle inclut des conditions d'éligibilité et des situations d'incompatibilité. Le cas Kabbaj obéit aux conditions d'éligibilité et ne s'inscrit pas dans les situations d'incompatibilité. Il nous a été impossible d'obtenir des éclaircissements sur le fondement juridique de la décision de la part de l'Intérieur.
Il faut également rappeler qu'à chaque scrutin, les dossiers de candidatures sont déposés à la préfecture ou à la province et que les rejets doivent être notifiés par l'autorité préfectorale, provinciale ou le wali, par lettre comportant les motifs. Dans la pratique, les candidats font l'objet d'enquêtes dites administratives. Et à chaque fois, plusieurs candidatures sont invalidées, pour des raisons ou des suspicions liées au droit commun.
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— ذ. حماد القباج (@KabbadjM) 13 octobre 2015