Abdelilah Benkirane sur la sellette, ses chances de rester chef de gouvernement s’amenuisent
COMMENTAIRE. Il n'est pas sûr que Benkirane reste à la tête du gouvernement, même en cas de victoire du PJD aux législatives. Il subit ce qui ressemble désormais à une perte de confiance de la part du Roi et cela risque fort de le disqualifier.
Abdelilah Benkirane sur la sellette, ses chances de rester chef de gouvernement s’amenuisent
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R. B.
Le 21 juillet 2016 à 10h15
Modifié 11 avril 2021 à 2h38COMMENTAIRE. Il n'est pas sûr que Benkirane reste à la tête du gouvernement, même en cas de victoire du PJD aux législatives. Il subit ce qui ressemble désormais à une perte de confiance de la part du Roi et cela risque fort de le disqualifier.
“Benkirane est le chef de gouvernement qui a été le moins reçu par le Roi Mohammed VI“. “Le Roi ne reçoit plus Benkirane en tête-à-tête“. Ces révélations et informations publiées dans les journaux mettent Abdelilah Benkirane sur la sellette, l’affaiblissent et soulèvent des interrogations concernant son avenir au gouvernement.
Au fur et à mesure que l’échéance électorale du 7 octobre approche, la probabilité de voir Abdelilah Benkirane rester chef du gouvernement s’amenuise. Tout en gardant une certaine popularité, l’homme est plus isolé qu’avant au sein de son parti, du gouvernement et du cénacle politique.
Benkirane est aujourd’hui sur la sellette. L’heure est au bilan et on découvre que son style est rédhibitoire, puisqu’il n’a pas su endosser un costume d’homme d’Etat. On découvre également qu’il n’a pas avec le Roi Mohammed VI une relation de complicité, de confiance et de communication, contrairement à ce qu’il a laissé entendre dans ses nombreuses sorties médiatiques.
Voici les trois raisons objectives qui réduisent fortement ses chances de rester dans son fauteuil de Cheg du gouvernement:
1-Les élections. Elles seront serrées. Le PJD dit qu’il va gagner. Le PAM aussi.
Une extrapolation sur la base des votes du 4 septembre 2015 (régionales et communales) montre que dans certaines régions, le PJD va s’effacer devant le PAM, alors que dans d’autres, le PJD va se maintenir par rapport à 2011, en perdant un peu de terrain, mais avec une forte remontée du PAM.
Une législative n’est pas une communale. Les électeurs votent moins et pas obligatoirement de la même manière. Le résultat du scrutin sera serré et incertain.
2-Abdelilah Benkirane n’est pas assuré d’obtenir un troisième mandat à la tête du PJD. Les statuts l’interdisent. Il a obtenu une prolongation d’un an, jusqu’à juin 2017 au plus tard. Un troisième mandat nécessiterait un changement du règlement intérieur. Plusieurs ténors du PJD, comme l’a constaté Médias 24, s’y opposent.
Benkirane dit à ses troupes: “Je peux être chef du PJD sans être chef du gouvernement ; mais je ne peux pas être chef du gouvernement sans être chef du PJD“.
3- La Constitution n’impose pas la nomination du chef du parti arrivé en tête en tant que chef du gouvernement.
Article 47
Le Roi nomme le Chef du Gouvernement au sein du parti politique arrivé en tête des élections des membres de la Chambre des Représentants et au vu de leurs résultats.
Le Roi est au-dessus des rivalités politiques et des partis. Mais les péripéties récemment divulguées font penser à une perte de confiance en Benkirane, ce qui atténue fortement ses chances de rempiler, quel que soit le résultat que pourrait obtenir son propre parti aux législatives.
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