Recul historique des ventes d'iPhone sur un trimestre

Apple a accusé le 26 avril la première baisse des ventes trimestrielles de son iPhone depuis son lancement en 2007, qui a entraîné dans son sillage la baisse des revenus du groupe, en recul pour la première fois depuis plus de dix ans.

Recul historique des ventes d'iPhone sur un trimestre

Le 27 avril 2016 à 10h37

Modifié le 27 avril 2016 à 10h37

Apple a accusé le 26 avril la première baisse des ventes trimestrielles de son iPhone depuis son lancement en 2007, qui a entraîné dans son sillage la baisse des revenus du groupe, en recul pour la première fois depuis plus de dix ans.

Le groupe informatique américain a annoncé avoir écoulé 51,19 millions de téléphones sur le deuxième trimestre de son exercice décalé (janvier-mars). Cela représente un recul de 16% sur un an.

Même l'annonce d'un cadeau de 50 milliards de dollars aux actionnaires, sous forme de dividendes et de rachats d'actions supplémentaires devant s'étaler jusque mars 2018, n'a pas empêché la douche froide à Wall Street: l'action Apple plongeait d'environ 8% vers 23h30 GMT dans les échanges électroniques suivant la clôture -Cela équivaut à l'évaporation virtuelle de 46 milliards de capitalisation boursière-.

Le recul des ventes d'iPhone était largement attendu. Le directeur général d'Apple, Tim Cook, avait lui-même dit s'y attendre en janvier. Mais il s'est accompagné de résultats financiers encore plus mauvais que prévu.

Le bénéfice net a baissé de 22% à 10,5 milliards de dollars. Et le chiffre d'affaires a diminué de 13%, à 50,6 milliards: d'après Charlie Bilello, analyste chez Pension Partners, c'est la première fois que cela arrive depuis le premier trimestre 2003.

La situation ne semble en outre pas partie pour s'arranger sur le trimestre en cours, en dépit de la sortie fin mars d'un nouvel iPhone plus petit et moins cher, censé permettre au groupe de toucher de nouveaux consommateurs, le SE.

Tim Cook assure que ce nouveau modèle enregistre une demande "très solide", que le groupe a du mal à satisfaire. Le groupe vise néanmoins seulement 41 à 43 milliards de dollars de chiffre d'affaires ce trimestre, bien moins que les 47 milliards anticipés jusqu'ici par les analystes.

Lors d'une téléconférence avec des analystes, le directeur financier, Luca Maestri, a justifié la déconvenue sur le chiffre d'affaires en invoquant le dollar fort et des comparaisons difficiles en particulier en Chine, où le chiffre d'affaires a baissé de 26% sur le trimestre écoulé.

"Les ventes d'iPhone, les revenus en Chine et les marges brutes. Tout déçoit", résumait Arit Daryanani, analyste chez RBC Capital Markets.

Acquisitions

Tim Cook a évoqué, en parlant des ventes de smartphones, "un effet de l'environnement macroéconomique dans beaucoup d'endroits différents du monde". "Nous sommes très optimistes que cela va passer et que le marché, et nous en particulier, va recommencer à croître".

"L'avenir d'Apple est très prometteur", a-t-il insisté, tentant de réconforter les investisseurs avec la promesse "d'innovations incroyables" en préparation pour ses produits ou d'un futur relais de croissance futur en Inde, grâce à l'amélioration des réseaux mobiles dans ce pays.

Le ralentissement des ventes de téléphones, ajouté au déclin qui se confirme pour l'iPad (-19% sur un an à 10,25 millions d'unités), confirme toutefois l'urgence d'une diversification.

Le groupe s'y emploie avec l'Apple Watch, dont Tim Cook affirme que les ventes ont dépassé celles du premier iPhone dans l'année suivant son lancement ou un nouvel accent sur les services (Apple Pay, Apple Music), dont il met en avant la croissance de 20% ce trimestre, mais qui ne représentent encore qu'une petite partie du chiffre d'affaires, environ 6 milliards de dollars.

Beaucoup de spéculations circulent également sur un projet dans l'automobile.

Alors que les réserves de liquidités du groupe ont encore augmenté, à 232,9 milliards de dollars fin mars, Tim Cook n'a pas exclu des acquisitions.

Apple en a réalisé 15 sur l'année écoulée, essentiellement des startup et "Nous regardons toujours le marché pour des acquisitions qui pourraient compléter des choses que nous faisons aujourd'hui, devenir des options sur ce que nous faisons ou permettre d'accélérer notre entrée dans une catégorie (de produits) qui nous enthousiasme", a-t-il commenté.

En attendant, le groupe reverse surtout beaucoup d'argent à ses actionnaires. Les 50 milliards de dollars supplémentaires annoncés mardi portent désormais à 250 milliards l'enveloppe totale pour son programme de dividendes et rachats d'actions, lancé en 2012.

(AFP)

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