Cette étude révèle quantitativement et qualitativement l’évolution de l’habitat entre 2000 et 2012, exprimant ainsi une tendance pour les années à venir, mais aussi le besoin en matière de logement aux horizons 2020, 2025 et 2030.

Ce qui ressort de cette enquête, c’est le changement de mode de vie des ménages.

Principales conclusions:

-changement dans le choix de l’habitation : même si les maisons marocaines restent en tête des constructions (63%), la part des appartements a quasiment doublé, passant de 14% à 25% en douze ans.

-baisse de la proportion des bidonvilles. Elle représente moins de 5% du parc principal avec 172.555 unités. Ce chiffre était de 10% en l’an 2000. L’objectif de l’Etat est de les éradiquer.

-la superficie moyenne a augmenté, évoluant de 91 m² à 102 m², avec un nombre moyen de 4 pièces par logement. Cette moyenne est restée toutefois inchangée entre 2000 et 2012.

-un taux d’équipement moyen de 95% pour l’eau potable, 97% pour l’électricité, 91% pour l’assainissement, 98% pour la cuisine, 99% pour les sanitaires et 61% pour la salle de bain.

-l’accès à la propriété a gagné 4 points. La contribution du logement social est indéniable.

-le parc logement urbain au Maroc est plutôt jeune. 21% des logements ont moins de 10 ans, 68% ont moins de 30 ans et seuls 7% ont plus de 56 ans.

-le parc vacant représente 9% du total. Sur les 516.841 logements inoccupés, 56% le sont depuis plus de deux années.  

-381.000 logements menacent ruine. Ils représentent 12% du parc urbain principal.

-le déficit en logement est estimé à 554.000 unités en 2012. Pour le résorber et répondre aux nouveaux besoins, le secteur doit produire 270.317 unités immobilières par an à l’horizon 2020. Entre 2020 et 2025, ce chiffre devra être de 214.000 unités annuellement et se situer aux alentours des 193.000 unités à l’horizon 2030. La moyenne actuelle est de 241.000.