Comment Bayt Al Hikma essaie de diffuser le concept de “liberté de conscience”
Bayt al Hikma a tenu jeudi 28 janvier à Casablanca sa troisième et avant dernière rencontre du cycle “liberté de conscience“.
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Amine Belghazi
Le 31 janvier 2016 à 8h36
Modifié 31 janvier 2016 à 8h36Bayt al Hikma a tenu jeudi 28 janvier à Casablanca sa troisième et avant dernière rencontre du cycle “liberté de conscience“.
La construction de tout système démocratique repose avant tout sur le respect de la liberté de conscience. "Aucun Etat ne peut se prétendre démocratique s’il ne respecte pas cette liberté," estime Abdellatif Hannachi, historien et professeur d'histoire politique à l'université de Tunis qui ajoute que "la liberté de conscience est indépendante de la conscience collective. Elle se définit comme suit: c'est la liberté de l'individu de choisir les valeurs auxquelles il souhaite adhérer indépendamment de son milieu ou de la société."
Pour l'historien, la liberté de conscience permet d'absorber et d'intégrer les diversités, tout en détruisant les stéréotypes. "Le respect de la liberté de conscience au Liban, par exemple, contribue à maintenir la stabilité sécuritaire et politique du pays, et ce malgré l'existence de différents courants idéologiques rivaux", poursuit-il.
En d'autres termes, toute atteinte à la liberté de conscience est la manifestation d'une volonté de transformation de la société. Un point de vu que partage l'intellectuel et militant amazigh, Ahmed Assid qui rappelle que "la religion a été utilisée à des fins politiques à différents niveaux. C'est la raison pour laquelle les mouvements gauchistes de la région associent constamment la religion à la dictature."
Pour résumer, Ahmed Assid estime que la liberté de conscience garantit la pleine citoyenneté. Elle intègre l'individu dans la société tout en extirpant du concept de communauté religieuse. De ce fait, la liberté de conscience garantit la stabilité politique basée sur le respect mutuel entre les individus indépendamment de leurs confessions ou de leurs convictions.
Pour ce faire, la question de la liberté de conscience doit être sujet à débat, pas uniquement entre les élites, mais également dans toutes les frange de la population.
"Il faut faire de la liberté de conscience un sujet accessible au public" a déclaré Mounir Bensalah, président du mouvement Anfass Démocratique, lors de cette rencontre.
C'est ce qu'essaie de faire Bayt Al Hikma avec ce cycle de conférences.