Ilyas Omari: “Je ne sais pas encore si je serai candidat à la tête du PAM”

En marge des journées de recherche sur la régionalisation organisées par l’Ecole de gouvernance et d’économie EGE, Ilyas Omari, président de la région TTAH s’est prêté au jeu des questions sur l’actualité politique du parti dont il est secrétaire général-adjoint.

Ilyas Omari: “Je ne sais pas encore si je serai candidat à la tête du PAM”

Le 16 décembre 2015 à 18h15

Modifié 16 décembre 2015 à 18h15

En marge des journées de recherche sur la régionalisation organisées par l’Ecole de gouvernance et d’économie EGE, Ilyas Omari, président de la région TTAH s’est prêté au jeu des questions sur l’actualité politique du parti dont il est secrétaire général-adjoint.

Ses réponses sont éloquentes: par exemple, lorsqu'il ne dément pas, ni ne confirme l'éventualité de sa candidature à la tête du PAM, il affirme sa présence et ses ambitions. Il défend le bilan de Bakkoury, mais on sait qu'il n'a jamais hésité à lui faire de l'ombre. La question centrale n'est pas encore tranchée: Ilyas El Omari va-t-il sauter le pas et diriger le PAM ou attendra-t-il un nouveau tour de piste?

-Médias 24 : Comment se prépare le futur congrès du PAM, prévu du 22 au 24 janvier 2016?

Ilyas Omari: D’une manière on ne peut plus sereine, car nous allons le tenir dans les délais légaux. C’est un congrès ordinaire, qui va renouveler toutes les instances du parti (secrétaire général…).

-Pourquoi ne pas le reporter, comme le PJD, après les élections législatives de 2016?

-Légalement, nous n’avons pas le droit, car nous aurons dépassé le seuil de tolérance maximal de six mois après le terme des mandats partisans, qui est imparti par la loi.

-Il est presque sûr que l’actuel secrétaire général du PAM ne rempilera pas pour un nouveau mandat.

-Qui vous a dit cela? Je peux affirmer avec la plus grande fermeté que la question de le remplacer ne se pose pas. Pourquoi le changer, alors qu’il a excellemment bien géré le parti?

C’est grâce à lui que nous avons eu de bons résultats aux dernières élections. Il n’a pas démérité et à titre personnel, je considère qu’il a fait un excellent mandat.

-Une question est sur toutes les lèvres, serez-vous candidat pour prendre la tête du PAM?

-Au jour d’aujourd’hui, si je vous répondais que je ne serais pas candidat, ce serait un mensonge et si je vous disais que je le serais, je vous mentirais également.

-La question des candidats n’a donc pas encore été tranchée?

-Certains au sein du parti pensent qu’il faut proposer dès maintenant des noms de candidats pour préparer le terrain avant la tenue du congrès.

-Il reste en effet à peine un mois avant ce congrès décisif...

-Si vous parlez de l’élection du nouveau secrétaire général, ce n’est pas compliqué, car le candidat pourra se déclarer même une semaine avant les trois jours que durera le congrès.

Nous avons le choix entre nous mettre d’accord dès maintenant pour partir avec X ou Y ou alors aller au congrès et laisser les gens déclarer leur candidature le jour J.

-Une femme à la tête du PAM, vous y pensez?

-Evidemment, car il n’y a aucune objection à ce qu’une femme prenne la tête du parti, d’autant plus que nous essayons d’être un exemple en termes de parité.

-Pensez-vous devenir un parti de gouvernement après les législatives de 2016?

-Tous les partis du monde ambitionnent d’arriver aux affaires un jour ou l’autre et c’est notre cas. Personnellement, j’ai demandé avec insistance à mes camarades si nous étions vraiment prêts à entrer au gouvernement pour la prochaine législature.

Nous sommes un parti jeune, qui vient de démarrer son action politique et contrairement au PJD, nous ne voulons pas nous précipiter en entrant au gouvernement après juste dix ans de création.

Je ne pense pas que ce soit bon pour nous, même si je ne vous cache pas que certains au sein du parti sont pressés d’arriver aux affaires pour faire leurs preuves. Nous avons encore du travail avant de devenir majoritaires et aptes à gouverner. Il nous faut persévérer en obtenant d’abord de bons résultats dans notre action politique, avant de rafler la mise électorale.

Si nos bons résultats nous donnent droit à une participation au gouvernement, tant mieux, mais si ce n’est pas le cas, ce n’est pas grave du tout, car nous avons tout notre temps.

-Quelle est votre priorité actuellement?

-Personnellement, je vais me concentrer sur la gestion de la région que je préside, car je me suis engagé moralement auprès de mes électeurs à changer les choses. Je dois donc travailler d’arrache-pied avec une promesse de résultats effectifs à la clé.

Si je ne suis pas à la hauteur de la tâche qui m’a été confiée, je le dirai à mes électeurs et je me retirerai, car je n’ai pas droit à l’échec.

-Certains pensent que votre groupe de presse n’est qu’un outil pour accompagner votre ascension?

-Je m’inscris en faux, car c’est un groupe indépendant à 1.000%. J’en veux pour preuve le fait que notre tour de table est composé d’actionnaires indépendants de tout parti politique.

-La ligne éditoriale sera donc indépendante de la ligne politique du PAM?

-Je vous garantis qu’elle le sera complètement, même si nous revendiquons et partageons la même approche moderniste. Dieu merci, il n'y a pas que le PAM qui soit moderniste, car toute la société marocaine est désireuse de s'inscrire dans la modernité.

-Pensez-vous rentabiliser votre énorme investissement dans ce groupe de presse?

-Certaines personnes pensent qu’il sera compliqué, voire fou de vouloir rentabiliser notre apport financier avec nos six journaux. Ces derniers ne représentent même pas 10% de l’investissement alloué à notre imprimerie.

En fait, c’est l’imprimerie qui va permettre notre retour sur investissement, pour compenser le déficit des journaux. Hormis l’imprimerie des journaux, nous avons en effet une imprimerie d’emballage dernier cri et multifonctions. Nous serons ainsi les premiers à être capables de produire des emballages de médicaments.

Contrairement à ce qui se dit ici et là, l’investissement initial n’est pas de 100 millions de dirhams mais de 65 MDH. L’imprimerie a coûté 55 MDH pour les machines qui sont dans des bâtiments loués.

-Dernière question, pourquoi tout le monde prétend que vous êtes le vrai patron du PAM?

-Parce que c’est facile pour mes adversaires et que ça leur permet de dormir tranquilles. 

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