Le premier point impose de surseoir au projet de loi sur le service sanitaire et ce jusqu’à parvenir à une solution qui sauvegarde les intérêts et les droits à la fois des citoyens et des cadres de la santé publique. En d'autres termes, le projet est suspendu tant que les deux parties ne sont pas d'accord.

Sur le plan financier, les indemnités des étudiants externes seront revues à la hausse à 630 DH sur deux tranches. La première tranche interviendra dès janvier 2016. L’autre sera débloquée une année plus tard. Le même scénario se profile pour les indemnités pour mission allouées aux étudiants de la septième année. Elles passent à 1.500 DH, également sur deux tranches sur la même période.

L’accord stipule par ailleurs que les médecins du secteur public peuvent prendre part aux examens de la spécialité et ce, sans limitation de postes budgétaires au préalable. De même, le ministère de la Santé s’engage, à travers cet accord, à organiser le concours d’intégration à la santé publique après le concours de résidanat.

Les étudiants fêtent l'accord à la Faculté de médecine de Rabat

Engagement a été pris également d’organiser le concours d’internat au moins de novembre de chaque année avec la définition d’un seuil minima de postes en concertation avec les doyens des facultés de médecine et les directeurs des centres hospitaliers.

Les deux ministères doivent aussi œuvrer pour améliorer les conditions de formation des futurs médecins et dentistes en assurant des stages tout en évitant la pression sur les centres hospitaliers universitaires. Le ministère s’engage également à prendre les mesures nécessaires visant à réduire l’impact financier que supportent les étudiants pour l’acquisition de matériels nécessaires au stage.

Pour alléger la pression sur les centres hospitaliers universitaires, l’accord prévoit d’accélérer la construction de dispensaires ou d’établissements sanitaires tout autour de l’université de médecine. Des projets auxquels les étudiants doivent être associés à travers leur conseil des étudiants en médecine au Maroc.

Enfin, l’accord prévoit la création d’une commission composée du ministère de la santé, de celui de l’enseignement supérieur, des représentants des étudiants et des professeurs universitaires pour suivre le respect des engagements de chacun. A commencer par une reprise des cours après la signature de cet accord, donc dès mercredi.

Selon nos sources, les études reprennent en effet dès ce mercredi dans cinq facultés. Les dates de reprise pour celles de Fès et de Rabat ne sont pas connues à l'heure où nous rédigeons ces lignes.