Document. Ali Najab: «Esclave du polisario pendant 25 ans» (3)

37 ans après avoir été capturé par le polisario, le capitaine Ali Najab revient pour Médias 24 sur les 25 années de captivité subies dans les camps de Tindouf. Témoignage émouvant d’un héros ordinaire, qui met la patrie au dessus de toute autre considération.  

Document. Ali Najab: «Esclave du polisario pendant 25 ans» (3)

Le 28 juillet 2015 à 12h40

Modifié 11 avril 2021 à 1h03

37 ans après avoir été capturé par le polisario, le capitaine Ali Najab revient pour Médias 24 sur les 25 années de captivité subies dans les camps de Tindouf. Témoignage émouvant d’un héros ordinaire, qui met la patrie au dessus de toute autre considération.  

Une fois fait prisonnier, le capitaine Ali Najab ne sait pas que son calvaire va durer un quart de siècle. Dans cet épisode, il relate ses conditions effroyables de détention et celles de ses camarades.

Médias 24: Après l’enquête préliminaire des Algériens, vous êtes emmené dans un centre pénitencier?

Ali Najab: Je suis transféré à la sinistre prison d’Errabouni qui a été le 1er centre de détention construit pour nos prisonniers de guerre. Par la suite, le polisario en a construit plusieurs autres. On peut citer celui du 9 Juin dit Ouled Lassiad, le prénommé Hamdi Ba Cheikh, le centre de torture dd'Errachid ou encore le centre d’éloignement dit Es-Sbet.

 

En fait, ils ne les ont pas construits eux-mêmes, car ce sont les Marocains qui les ont bâtis, contraints et forcés. Toutes les infrastructures du polisario (écoles, hôpitaux …) proviennent du labeur des forçats qui travaillaient du lever du jour jusqu’au coucher du soleil.

-Justement, dans quel état trouvez-vous vos camarades militaires emprisonnés depuis 1976?

-C’est le choc, je découvre avec stupeur 400 Marocains entassés dans des trous. Après leur avoir fait fabriquer des briques avec la terre qu’ils creusaient, le polisario les logeait dans les fosses de chantier.

Avant cela, ils dormaient à la belle étoile sur des morceaux de carton sans couverture ni matelas et entourés de guérites de surveillance et d’un mur d’enceinte.

Mes concitoyens étaient dans un état piteux et sale, avec les cheveux très longs et des barbes hirsutes. La majorité d’entre eux étaient pieds-nus. La première fois qu’ils m’ont vu, ils m’ont regardé avec des yeux hagards écarquillés par la peur et par un état psychique déséquilibré.

-Comment se passe votre adaptation au régime carcéral du polisario ?

-On m’a assigné une fosse personnelle  pendant 15 jours avec des consignes très strictes: interdiction de parler aux autres prisonniers et aux gardiens, ainsi que de sortir de mon trou sans autorisation.

Il a fallu que je m’habitue à dormir à même le sol sur des morceaux de carton et à cohabiter avec les poux et les cafards, sans parler de la hantise de me faire piquer par les scorpions qui pullulaient.

J’ai aussi dû m’adapter au régime alimentaire qui se limitait à une louche de riz à midi et à une autre de pâtes le soir. Les conditions d’hygiène étaient inexistantes et je n’ai pas pu me laver avant 8 mois.

Parmi mes camarades soldats ou sous-officiers, j’étais le seul officier de tout le centre de détention. Tous nos officiers avaient été déportés dans le nord de l’Algérie pour servir de monnaie d’échange contre les 106 prisonniers algériens pris par les FAR lors de la bataille d’Amgala.

Quand la garde tardait à venir pour l’appel quotidien, j’arrivais à engager clandestinement la conversation avec mes camarades d’infortune. Je leur rappelais qu’ils étaient des prisonniers de guerre et qu’ils ne devaient pas s’inquiéter pour leurs familles, car l’État marocain s’en chargeait. J’essayais de leur remonter le moral, tout en les poussant à prendre soin les uns des autres.

Au moment de l’appel, certains prisonniers malades avaient du mal à remonter de leur fosse et étaient systématiquement fouettés. Ne pouvant supporter cette lâcheté, je suis intervenu 4 ou 5 fois en m’interposant et à chaque fois, on me battait brutalement avant de me rejeter dans ma fosse.

La sixième fois, on m’a amené chez Sid Ahmed Albatal ouled Hadda, originaire de Tan Tan, qui était le directeur de la sécurité. Ce type était sans aucun doute l’un des pires tortionnaires du polisario.

Pour l’anecdote, son adjoint était Brahim Cheikh Biadillah, frère du docteur Biadillah qui préside la Chambre des conseillers du Maroc.

Le tortionnaire en chef m’a ordonné de lui fournir une raison pour justifier mon comportement de défense de mes codétenus à l’égard des gardiens sous peine de me faire disparaître.

Je lui ai répondu que je voulais éviter qu’il y ait une mutinerie, car la vue journalière des collègues battus allait déboucher inévitablement sur une rébellion.

« Vous n’avez pas besoin de cela car nous ne sommes pas là pour ça. Si vous voulez les liquider, il fallait le faire sur le champ de bataille».

Il a demandé à ce que l’on me ramène à ma fosse, tout en me gratifiant d’une demi-journée debout sous le soleil.

Comme mesure de rétorsion, on m’a construit une cabane de 2 mètres sur 2 avec une porte cadenassée pour m’éloigner des prisonniers et quand on me sortait, c’était juste pour faire mes besoins dehors.

Un 2e incident a eu lieu lors d’une conférence de presse: pendant que le soi-disant ministre de la défense pavoisait devant les journalistes, un gardien s’est emparé d’un drapeau marocain pour le piétiner.

Oubliant ma condition de prisonnier, je l’ai alors fait tomber en le poussant violemment pour récupérer le drapeau et le remettre sur une caisse.

Il s’est alors redressé en armant son fusil pour me tirer dessus. Heureusement, il a été stoppé net par le «ministre de la défense», qui m’a demandé si je cherchais à me suicider.

Je lui ai rétorqué qu’à ma place, il aurait fait la même chose et depuis ce jour, notre drapeau n’a plus jamais été sali devant la presse, même si cela m’a encore coûté une demi-journée au soleil.

-C’est à cette période que l’Algérie lance son opération Houari Boumédienne sur tout le Sahara ?

-Elle a démarré en 1979 et a duré jusqu’en 1988. Les Algériens ont engagé d’énormes moyens matériels et recruté les Sahraouis de Béchar, de Tindouf et de Mauritanie dans les effectifs du polisario qui ont initié les grandes batailles contre le Maroc (Lagouira, Bir Anzarane …).

Face à l’édification du mur en 1981, ils ont changé de tactique, en passant d’une guerre de maquisards à une guerre plus classique avec l’utilisation de chars et d’orgues de Staline.

Cette stratégie fut l’erreur monumentale de l’Algérie, car le Maroc excellait dans ce type de guerre.

-Comment est venue l’idée de l’édification de cette ceinture de sécurité marocaine?

-Cette idée a germé très tôt dans l’esprit des officiers du génie militaire. Dès 1976, un ancien condisciple aux USA m’avait assuré que tôt ou tard, nous devions consolider nos positions avec l’édification d’un mur de sécurité.

Le génie n’est pas de l’avoir édifiée, mais d’avoir plus prosaïquement  compris  que c’était faisable.

-Dans votre camp, les prisonniers étaient-ils réduits à une condition d’esclaves ?

-Nombre de nos soldats emprisonnés sont morts ensevelis car ils devaient creuser des puits d’eau.

Les officiers n’avaient pas de traitement de faveur, car ils contribuaient au chargement des denrées alimentaires. D’une façon générale, les prisonniers étaient assignés aux travaux forcés, au mépris de la convention de Genève. Ils procédaient au déchargement de tonnes d’armement et de munitions

En outre, tous les prisonniers étaient obligés de faire des dons de sang pour soigner les blessés du polisario. Personnellement, je l’ai fait plusieurs fois par an durant ma captivité, mais d’autres ont été contraints d’en faire beaucoup plus souvent et en ont gardé des séquelles à vie (anémie …).

Les soldats étaient aussi exploités pour creuser ou pour nettoyer des fosses septiques sans aucun équipement de sécurité. Nous étions des bêtes de somme, corvéables à merci.

-Y a-t-il eu beaucoup de morts extrajudiciaires dans vos rangs ?

-Dès qu’il y avait des évasions, les hélicoptères algériens décollaient pour ramener les fugitifs au polisario qui les torturait et les privait de nourriture, jusqu’à ce que mort s’ensuive. Je peux témoigner que deux sont morts sous la torture, dont le dernier en 1998.

Je me rappelle du cas d’un officier qui avait voulu couvrir l’évasion d’un collègue pilote de Mirage F1. Il a été suspendu par les pieds au plafond et battu avec un gourdin pendant toute la journée avant qu’un des tortionnaires ne l’achève d’un coup au cervelet.

Beaucoup sont morts sous la torture comme ce soldat qui a refusé de travailler pour le polisario. Excédé, il leur avait répondu: «Ni vous ni votre Abdelaziz, n’aurez jamais le Sahara!».

Pendant une année, toutes les nuits, il était enfermé dans une caisse en bois. Pour que la Croix Rouge ne voie pas son état, il a été fusillé derrière une colline.

Un autre récalcitrant a été condamné à passer plusieurs nuits dans un tonneau d’eau en plein mois de décembre. Après ce traitement de faveur, il perdu la voix et a été retrouvé mort criblé de balles.

Les exactions et les liquidations de ce genre étaient plus que monnaie courante dans notre camp.

J’ai le souvenir d’un berger sahraoui raflé qui ne voulait pas collaborer avec l’ennemi. Un tortionnaire l’a aspergé d’essence puis a tranquillement jeté une allumette sur lui après avoir allumé sa cigarette.

Malgré ses brûlures au 2e degré, il a survécu 9 mois grâce à l’aide de trois médecins marocains. Lors d’un passage au camp, le chef de la sécurité a donné ordre de le fusiller pour ne plus s’en encombrer.

En 1980, trois prisonniers affamés ont été surpris en train de chiper quelques pommes de terre. On les a ramenés au centre où ils ont été battus avant d’être privés d’eau et de nourriture sous le soleil. Deux sont morts déshydratés et un seul d’entre eux a réussi à survivre.

Nos conditions de sécurité au travail étaient effroyables. Je me rappelle d’un soldat qui est mort dans une bétonneuse où son gardien lui avait ordonné de se pencher. Ses camarades l’en ont sorti déchiqueté.  

Un autre épuisé par les travaux forcés s’est affalé sous un camion à l’ombre pour se reposer. Sans crier gare, le chauffeur du camion débraye et lui a explosé la tête sous les pneus.

-Avez-vous vous-même été soumis à des tortures physiques et à des pressions psychologiques ?

-Lors d’une visite effectuée à Tindouf, le ministre iranien des affaires étrangères m’a demandé de prier avec lui pour que notre Roi meure et que toutes les monarchies arabes du monde s’effondrent.

Je l’ai traité de tous les noms et un de ses accompagnateurs m’a dit en arabe: Comment pouvez vous parler ainsi au ministre qui est votre frère en islam.

Ma réponse a été on ne peut plus claire: si la religion de Khomeïni est l’islam, alors je préfère la quitter. Cette phrase a été la goutte de trop car le ministre a écourté sa visite des camps du polisario.

À peine avait-il franchi le portail de notre camp que le chef m’a envoyé son adjoint pour me taper dessus.

 

Il a mis mon visage en sang, s’est acharné sur toutes mes parties sensibles, dont je garde encore des stigmates. Un de mes camarades qui a voulu me défendre a eu droit au même traitement de faveur.

Nous avons été transférés dans des minuscules cellules d’un mètre cinquante sur 80 centimètres qui ne comportaient pas de toit. Le but étant de nous faire griller la journée sous un soleil de plomb.

La nuit, nos mains attachées dans le dos étaient raccordées à nos pieds avec des nœuds très serrés. Nous supportions des douleurs atroces et notre calvaire qui a commencé le 4 novembre 1984 ne s’est achevé que 14 jours plus tard.

À l’époque, le directeur de la sûreté du polisario était Omar Hadrami qui s’est ensuite rallié au Maroc. L’ordre de nous torturer de cette infâme manière n’a pas été donné par lui, mais par Mohamed Abdelaziz, «président de la fantoche RASD», qui accompagnait la délégation iranienne.

Un autre dignitaire, ambassadeur du polisario en Libye,  qui est rentré au Maroc, a confirmé à Genève devant la presse internationale la véracité de cet incident avec le ministre iranien en question.

Sortis de ces 14 jours d’atroces souffrances avec les bras et les jambes enflés, on nous a mis dans une cellule collective pendant onze mois. C’est là où j’ai contracté le diabète et où j’ai failli perdre la vue.

Immédiatement après ces 11 mois de cellule, un responsable m’a remis le livre «Le Commandeur des croyants» de John Waterbury mais voyant que ce livre était tendancieux, je l’ai jeté à la poubelle

Il voulait que j’écrive une fiche de lecture sur le traitement infligé par le Roi et ses partis politiques au peuple marocain, une sorte d’autodafé contre la monarchie et que je le lise à la radio.

Refusant de me plier à sa volonté, il m’a condamné à transporter une brique de 20 kilos sur le dos en courant sur 200 mètres toute la journée pieds nus en plein mois d’août, sur un terrain rocailleux.

Je me suis exécuté pendant un jour mais au bout du 2e jour, je me suis écroulé, car je ne pouvais plus marcher. J’ai été sauvagement battu et consigné dans une cellule d’isolement, pendant un mois.

 

-On vous a aussi exhibé devant un sénateur américain en 1980 à des fins de propagande…

-Parmi les personnalités auxquelles nous avons été présentés dans le cadre d’une propagande médiatique, il y avait le sénateur Steven Solar chargé de la région MENA au sein du Sénat.

En tournée au Maghreb, les Algériens en ont profité pour lui faire visiter les camps de Tindouf.

L’officier algérien qui l’accompagnait a dit à l’un de mes camarades capitaine de l’armée de terre: «Vous qui êtes des officiers, dites au Sénateur que l’armée royale n’est pas d’accord avec le Roi Hassan II dans cette guerre et que tôt ou tard elle se retournera contre lui.»

Le sénateur demande à son journaliste (UPI) de lui traduire ces propos puis sans le laisser finir, il me prit par le bras et m’éloigna du groupe en me disant :

« I don’t believe the slightest word of what that son of bitch said. But I have a question captain: why so many prisoners?” (Je ne crois pas un traître mot de ce …mais pourquoi êtes vous si nombreux ici?)

«C’est simple monsieur, pendant que nos amis occidentaux y compris vous, nous vendent des armes d’une certaine portée, le clan communiste via l’Algérie et la Libye, approvisionne le polisario en armes dont la portée est double.

«C’est un peu comme si vous boxez contre quelqu’un qui possède des bras 2 fois plus longs que les vôtres. Il vous porte des coups au visage mais vous ne l’atteindrez jamais, parce qu’il sera toujours hors de votre portée». Il sourit et dit : « …mais vous avez des avions et le polisario n’en a pas!».

«C’est vrai, mais il possède des missiles anti aériens (SAM6 et 7) et nos avions ne sont pas équipés de moyens anti-missiles.» «Je vois, avez vous un message pour votre famille?»

 «Merci pas pour ma famille monsieur, mais j’ai un message pour votre Sénat: le Maroc a toujours été linked au monde occidental, États Unis  inclus. À chaque fois que vous aviez besoin de lui, il a répondu présent: 1reet 2e guerres mondiales. Nous avons combattu avec vos troupes en France, à Monte Cassino en Italie, en Indochine …

Beaucoup de nos enfants sont morts à côté des vôtres et pour la 1re fois que nous avons besoin de vous pour parachever notre intégrité territoriale, vous adoptez la politique de l’autruche, alors que les communistes déversent chez le polisario via l’Algérie et la Libye des quantités énormes d’armes sophistiquées. …..

M’interrompant, il répondit: Ok captain , your message is quite clear. I promise to pass it trough.».

-N’avez-vous pas été tenté de craquer et de changer de camp pour vous épargner ces souffrances?

-Jamais au grand jamais et ceci est valable pour l’ensemble de mes collègues prisonniers. Plus ils nous battaient et plus notre haine à l’égard de l’Algérie et du polisario devenait grande.

Ils nous ont rendu service en nous torturant, car notre amour pour notre patrie ne cessait de grandir.

-Certains Marocains ont pourtant décidé de rejoindre de leur plein gré les rangs du polisario?

-Vous voulez sûrement parler de Abdelaziz Menehbi, qui était issu du mouvement marxiste Ilal Amam.

Un jour, il nous a rendu visite dans notre camp. On nous a tous rassemblés dans un hangar pour recevoir ce type vêtu d’un treillis, de chaussettes rouges et de pataugas militaires.

Il s’est mis sur une estrade devant les 1.000 prisonniers qui croyaient naïvement être libérables. Bizarrement, il a commencé à s’excuser de ne pas parler l’amazigh pour les prisonniers berbères.

Il s’est ensuite mis à descendre en flammes le régime du Maroc, avant de discourir sur la nécessité de provoquer une révolution populaire au Maroc. Il a aussi parlé de sa sœur Saida qui était morte d’une grève de la faim à l’hôpital Avicenne, en fustigeant les autorités marocaines.

Ses amis du polisario nous ont invités à poser des questions et je lui ai demandé comment comptait-il convaincre les berbères de la justesse de sa révolution, s’il était incapable de parler leur langue?.

Étant profondément croyant et peu sensible aux idées communistes, je lui ai affirmé que lui et ses amis d’Ilal Amam n’arriveraient jamais à leurs fins, car le Maroc était avant tout un pays musulman.

À la fin de son laïus, il a tenu à saluer tous les officiers et s’est dirigé vers moi en me prenant la main. Il  me l’a serrée très fort et j’ai compris que de cette manière, il voulait exprimer ses profonds regrets.

Il a laissé entendre que s’il était là, c’est parce que les Algériens lui avaient forcé la main, car à cette époque, il était exilé volontaire en Algérie.

Nous n’avons plus jamais revu ce Menehbi, jusqu’à ce que j’apprenne qu’il était rentré au Maroc.

Demain, le dernier épisode: «Enfin libre, après 25 ans de calvaire».

 

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