Nizar Baraka : Un deuxième mandat pour positionner le parti de l'Istiqlal aux scrutins de 2026

Quelques heures avant la réélection assurée du secrétaire général sortant qui s’est tenue au milieu de la nuit, Médias24 s’est entretenu avec deux dirigeants du PI au sujet des répercussions de ce 2ème et dernier mandat de Nizar Baraka qui, selon eux, sera celui de la poursuite de la reconstruction interne et de la préparation au scrutin législatif de 2026 où le parti de la balance espère arriver premier.

Nizar Baraka : Un deuxième mandat pour positionner le parti de l'Istiqlal aux scrutins de 2026

Le 28 avril 2024 à 15h35

Modifié 28 avril 2024 à 18h31

Quelques heures avant la réélection assurée du secrétaire général sortant qui s’est tenue au milieu de la nuit, Médias24 s’est entretenu avec deux dirigeants du PI au sujet des répercussions de ce 2ème et dernier mandat de Nizar Baraka qui, selon eux, sera celui de la poursuite de la reconstruction interne et de la préparation au scrutin législatif de 2026 où le parti de la balance espère arriver premier.

Après la validation, lors de la première journée du congrès, de plusieurs rapports des commissions économique, politique, sociale, de la femme…, l’élection du nouveau secrétaire général qui devait se tenir dans l'après-midi du samedi 27 avril a été retardée par la présentation de la candidature de Rachid Afilal qui a fini par se désister ouvrant ainsi la voie à la réélection de Nizar Baraka à une heure et demi du matin.

Un processus de vote retardé par un candidat de dernière minute qui a fini par se désister

L’élection du nouveau secrétaire général par les 1.200 membres du Conseil national, récemment renouvelé au niveau des provinces, qui devait se faire à main levée en cas d’unique candidature au leadership, a en effet été retardé par ce candidat de dernière minute qui a nécessité de préparer des urnes et de distribuer des badges nominatifs à chaque votant pour départager les deux concurrents

Bien qu’il n’avait aucune chance de succéder au secrétaire général sortant, Rachid Afilal a persisté jusqu’à minuit dans sa volonté de se présenter, ce qui a provoqué quelques incidents avec les supporters de Nizar Baraka,  avant le retrait de sa candidature qui a permis de procéder à la reconduction du secrétaire général sortant par un vote massif des membres du Conseil national.

En l'absence de décompte du nombre des votes qui se sont faits à main levée, il est difficile de savoir combien de membres du Conseil national ont finalement voté pour Nizar Baraka mais selon tous nos interlocuteurs présents, sa réélection qui s’est faite dans le calme n’a souffert aucune contestation. Beaucoup parlent d'unanimité.

Un changement de statut qui permet au nouveau SG de proposer les membres du Comex de son choix

Juste après l’élection du nouveau secrétaire général, le Conseil national a démarré le renouvellement des membres du comité exécutif (Comex) qui comptera désormais 34 personnes contre 28 lors de la précédente mandature.

Membre du précédent Comex et candidat au nouveau, Lahcen Haddad nous explique qu’après le récent changement des statuts qui ont banni les candidatures sans validation préalable au profit d’une liste, le SG doit proposer aux électeurs du Conseil national une liste de 30 candidats qu’il aura préalablement validée.

"Les candidats doivent déposer leur candidature qui sera d’abord examinée par une commission puis transmise au secrétaire général qui devra obligatoirement être d'accord avec sa composition avant que les 1.200 membres du Conseil national ne l’approuvent aussi par un vote à la majorité", précise le député istiqlalien en ajoutant que la composition du nouveau Comex sera le fruit de longues négociations avec les différents courants.

En dehors de ses soutiens qui selon différentes sources, pèsent environ 40% des voix du parti, le SG devra ainsi prendre en considération le poids des troupes de Hamdi Ould Rachid (30%) et celles de Abdelouahed El Fassi (30%).

Après la confirmation des 30 membres du Comex par le vote des membres Conseil national, les nouveaux statuts prévoient que quatre membres supplémentaires seront désignés directement par le secrétaire général quand il le jugera nécessaire.

"Je soutiens la réforme du Comex" (Abdelouahed El Fassi)

Soutenant ce changement de statut, le chef du courant "Bila Hawada", Abdelouahed El Fassi affirme que ce type de désignation du bureau politique existe dans plusieurs pays de la planète.

Et d’ajouter que s’il y aura toujours des candidats mécontents de n’avoir pas pu se présenter qui argueront que c'est un manque de démocratie, ce système va faciliter les choses car tout le monde pourra présenter sa candidature au Comex qui sera soumise à l'appréciation du secrétaire général.

À la question de savoir si ce n'est pas une façon de verrouiller l'appareil du parti, El Fassi déclare que ce n'est pas le cas car tous les courants seront représentés au sein du Comex après des négociations avec le secrétaire général.

 "Des rapports de forces mais pas de véritable opposition au secrétaire général"

Sur l'existence de courant(s) contestataire(s) qui pourraient menacer le leadership de Nizar Baraka comme celui de Hamdi Ould Rachid, à l'origine de plusieurs confrontations dans le passé, Lahcen Haddad dénie ce qualificatif en déclarant qu’il existe simplement des rapports de force qui essayent de s'imposer au Conseil national et au Comex.

"A l'image de l'organisation des femmes ou de la jeunesse qui veulent augmenter leur quota de présence, chacun des courants existants essaie d'avoir un maximum de voix dans ces deux instances mais ce n'est pas nécessairement contre la personne de Nizar Baraka", estime notre interlocuteur pour qui les autres courants veulent améliorer leur poids au sein du parti dans le cadre d’un compromis.

Et de conclure que par rapport à son prédécesseur, le nouveau secrétaire général a été capable de ramener le calme et la discipline dans son parti pour préparer l’échéance électorale de 2026.

"Le profil de Nizar Baraka est essentiel pour préparer les scrutins de 2026"

Une lecture confirmée par Abdelouahed El Fassi qui nous a révélé que Nizar Baraka bénéficie de "son soutien le plus total" parce que dans l'état actuel des choses, "c'est le meilleur candidat" qui tranche avec son prédécesseur qualifié "d’accident de la nature".

"S’il est vrai qu'il y a encore des problèmes internes qui subsistent après le mandat de Hamid Chabat, le parti a plus que jamais besoin du profil de Nizar Baraka", conclut le chef du courant Bila Hawada (sans répit) pour qui il faudra encore une dizaine d'années pour reconstruire totalement le parti.

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