Des responsables marocains écoutés par l’Espagne
Un très grand nombre de personnalités importantes ont été surveillées par les renseignements espagnols, selon un ex-espion.
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H.O.M.
Le 16 février 2015 à 15h54
Modifié le 11 avril 2021 à 2h36Un très grand nombre de personnalités importantes ont été surveillées par les renseignements espagnols, selon un ex-espion.
Ce pavé dans la marre a été lancé David R. Vidal, ancien haut responsable des services de renseignement espagnol, chargé de l’Afrique du Nord.
Selon des révélations relayées par le quotidien espagnol El Mundo, David R. Vidal a en effet répondu à un ordre de sa hiérarchie en 2005, requérant le développement et l’utilisation fréquente d’un cheval de Troie à destination des téléphones mobiles et permettant la surveillance de plusieurs personnalités marocaines.
Aujourd’hui responsable d’une société de Conseil, David R.Vidal, présenté comme un ancien espion par le titre espagnol, précise que le logiciel réclamé, intitulé Careto, avait pour objectif d’intercepter des communications et des données présentes sur l’appareil.
Initialement dédié à la surveillance aux candidats à l’immigration clandestine, ce logiciel de surveillance s’apparentant à un puissant cheval de Troie, a été peu à peu étendu à la surveillance de certains membres des forces de l’ordre marocaine.
M. Vidal indique en effet qu’à travers l’écoute « d’un commissaire de police marocain » Careto permettait d’avoir accès aux informations et échanges formulés par « un directeur général de police, d’un ministre de l’Intérieur, etc. ».
Bien que les noms des personnalités surveillées n’aient pas été avancés, ce lanceur d’alerte espagnol assure qu’un très grand nombre d’individus « importants » ont été visés.
Face aux succès de ce logiciel d’espionnage, les services de renseignement espagnol décident d’élargir le champ de surveillance. David R.Vidal est alors sollicité près d’un an après la première opération afin de procéder à la surveillance de nombreux pays entretenant des relations économiques avec l’Espagne. Le Brésil est la principale cible.
Entre 2007 et début 2014, plus d’une centaine d’ordinateurs et téléphones mobiles de l’administration marocaine ont été surveillés et écoutés grâce à Careto, signale la même source, précisant par ailleurs que les institutions brésiliennes ont subi un traitement similaire.
Careto a été identifié par la société de cybersurveillance russe Kaspersky en 2014. Immédiatement après sa découverte et la publication par la firme russe d’un rapport accablant sur ce dangereux cheval de Troie, Careto a été désactivé sur tous les ordinateurs infectés, selon la presse espagnole.
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Modifié 11 avril 2021 à 2h36
