Attac Maroc participera à la grève générale
Le secrétariat national de l’association Attac Maroc appelle à rejoindre le mouvement du 29 octobre. Mais les revendications de l’association se démarquent de celles des syndicats à l’origine de l’appel.
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Amine Belghazi
Le 28 octobre 2014 à 11h55
Modifié 28 octobre 2014 à 11h55Le secrétariat national de l’association Attac Maroc appelle à rejoindre le mouvement du 29 octobre. Mais les revendications de l’association se démarquent de celles des syndicats à l’origine de l’appel.
Fidèle à son ton acerbe et sans concessions, Attac Maroc adresse un message fort à l’occasion de la grève nationale lancée par les centrales syndicales les plus représentatives, à savoir la CDT/FDT, l’UMT, l’UGTM et certains secteurs de l’UNMT. Dans un communiqué de son bureau national, l’ONG élève le plafond des revendications.
Attac Maroc constate un recul inquiétant des acquis sociaux réalisés, et ce depuis l’adoption de la politique d’ajustement structurel au milieu des années 1980. Cette politique a eu pour effet d’accélérer le désengagement de l’Etat par rapport à sa responsabilité principale qui est de garantir la qualité des services publics, et ce au profit des investisseurs privés.
Ces derniers, de par leur gestion de la chose publique, on entrainé le royaume dans une spirale d’endettement et d’accords de libre-échange inéquitables, servant exclusivement les intérêts des grandes puissances économiques.
Suivant le même cheminement, le code du travail adopté en 2004 a concrétisé la précarité de l’emploi, allant jusqu’à porter atteinte aux libertés syndicales.
D’autres orientations viennent miner la situation déjà morose dressée par l’ONG sur la situation sociale au Maroc. Ainsi, les politiques d’austérité, le gel des salaires malgré le démantèlement de la caisse de compensation, l’arrêt de l’embauche dans le secteur public et l’ouverture de secteurs publics (éducation, santé, eau, électricité, assainissement, etc.) aux entreprises privées sont autant de facteurs qui ont précipité le Maroc dans la situation sociale détériorée qu’il connait aujourd’hui.
Pour ces raisons, l’ONG réclame l’adoption d’un système de protection sociale public et unifié qui englobe tous les citoyens, indépendamment de leur statut socioprofessionnel, capable de les protéger contre la précarité, le besoin ou la mendicité, et demande la baisse de l’âge légal de départ à la retraite.
Attac Maroc réclame également la réduction du nombre d’heures de travail hebdomadaires afin de créer de nouvelles possibilités d’emploi.
Par ailleurs, l’ONG réclame l’annulation de tous les contrats délégués passés avec les sociétés privées, portant sur la gestion des services publics.