«Les prix ont chuté de façon extraordinaire. Par exemple, un bélier moyen qu’on vendait 2.500 DH l’année dernière se vend aujourd’hui à 1.200 DH. Je me suis rendu hier à Deroua (près de Nouaceur), et j’ai constaté que les gens avaient beaucoup de mal à vendre leurs moutons. Pareil à Berrechid»,déclare à Médias 24 Ben M'Barek Fenniri, président de l’Association nationale ovine et caprine (Anoc).  La raison? «La demande est trop faible par rapport à l’offre», dit-il.

Même constat chez Mohamed Sriti, qui a lancé en 2008 le site alhawli.com, souk virtuel de bétail, et qui possède aussi un local commercial de vente à Hay Riad à Rabat.

«Les prix ont sensiblement baissé par rapport à l’année dernière, c’est la première fois que les prix baissent depuis que j’ai lancé le site en 2008», dit-il. De combien ont-ils baissé? «Environ 5%», déclare Mohamed Sriti à notre rédaction. 

Médias 24 s’est rendu à un souk situé à Hay Hasssani, un quartier de Casablanca, et selon les témoignages recueillis auprès des marchands de bétail, les prix restent stables par rapport à l’année dernière.

Dans un communiqué parvenu à Médias 24, avito.ma, "première plateforme de vente en ligne des moutons de l’Aïd avec plus de 300 annonces équivalant à plus de 2.800 têtes de bétail, annonce une tendance baissière des prix par rapport aux années précédentes". Selon cette source, "la moyenne des prix a chuté de 2500 DH en 2012 à 2000 DH en 2014". Les plus bas prix sont enregistrés dans la région d’Agadir avec une moyenne de 1400 DH/tête.

Pour mémoire, le ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime avait procédé à l’évaluation de la situation prévisionnelle de l’approvisionnement du marché en animaux pour le sacrifice de l’Aïd.

Dans une note publiée le 19 septembre, le ministère avait alors annoncé que sur le plan de l'offre, les effectifs du cheptel ovin et caprin destinés à l'abattage de l'aïd s’élevaient à 7,7 millions de têtes dont 4,6 Millions d’ovins mâles et 3,1 millions d'agnelles et de caprins. La demande était estimée à 5,3 millions de têtes, dont 4,2 millions d’ovins mâles et 1,12 million d'agnelles et de caprins. 

Quoi qu’il en soit, les transactions commerciales des animaux d’abattage à l’occasion de l’Aïd permettront de réaliser un chiffre d’affaires dépassant les 8,5 milliards de dirhams, selon de ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime.