Pour Coface, le Maroc doit surveiller ses finances
Le Maroc reste un pays économiquement stable malgré l’essoufflement de la croissance des pays émergents, selon l’organisme d’assurance crédit français. Les experts de Coface mettent en garde, cependant, contre les dangers liés au surendettement et aux carences de gouvernance.
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Omar Radi
Le 11 juin 2014 à 14h48
Modifié 11 juin 2014 à 14h48Le Maroc reste un pays économiquement stable malgré l’essoufflement de la croissance des pays émergents, selon l’organisme d’assurance crédit français. Les experts de Coface mettent en garde, cependant, contre les dangers liés au surendettement et aux carences de gouvernance.
Pour son deuxième colloque sur le risque pays organisé à Casablanca le 11 juin, Coface a réuni une panoplie d’experts et d’économistes. Le sujet de cette seconde édition est l’environnement économique en Afrique et les opportunités d’affaires que présente le continent.
Pour Coface, la reprise de l’économie mondiale est marquée par un affaiblissement des économies émergentes, dont les taux de croissance économique s’essoufflent, notamment la Russie et la Chine. Cela aura des répercussions sur les économies africaines développant des relations commerciales intenses avec leur partenaire chinois ou avec l’Union européenne.
Ainsi, les pays africains dont la majorité des exportations sont dirigées vers la Chine risquent de pâtir de l’essoufflement de croissance de ce marché. En revanche, la reprise dans l’Union européenne rafraîchira l’économie des pays dont elle importe massivement.
Le Maroc, lui, a été noté A4 par le spécialiste du risque-pays. “Cette notation reflète la stabilité économique du pays, et la confiance de notre organisme en les réformes qui y sont enclenchées” affirme Jean-Marc Pons, Directeur Général de Coface Maghreb, Afrique de l’ouest et centrale.
De son côté, Julien Marcilly, le responsable risque pays de Coface, estime que “ si la conjoncture est marquée par une reprise, ou au moins par la fin de la récession dans certaines économies, le grand danger qui pourrait plomber l’économie est l’augmentation accrue de la dette privée, ainsi que les carences de gouvernance”. M. Marcilly donne l’exemple de la Russie, dont les dysfonctionnements institutionnels ont provoqué une massive sortie de capitaux du pays, estimée à 60 milliards de dollars en 2013.
Le colloque risque pays accueille plus de 300 experts internationaux qui discuteront jusqu’au jeudi 12 juin des opportunités d’affaires sur le continent africain en passant en revue la conjoncture mondiale.