Bac 2014, la triche au rendez-vous?
A quelques heures du début des épreuves du baccalauréat au Maroc, le sujet de la triche revient en force. La tristement célèbre page facebook «Tasribat» promet de continuer ce qu’elle a commencé l’année dernière, et de dévoiler les résultats des épreuves pendant leur tenue. Quelles mesures répressives attendent les fraudeurs?
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Amine Belghazi
Le 9 juin 2014 à 18h33
Modifié 9 juin 2014 à 18h33A quelques heures du début des épreuves du baccalauréat au Maroc, le sujet de la triche revient en force. La tristement célèbre page facebook «Tasribat» promet de continuer ce qu’elle a commencé l’année dernière, et de dévoiler les résultats des épreuves pendant leur tenue. Quelles mesures répressives attendent les fraudeurs?
Après le scandale suscité par l’affaire de pages facebook qui relayaient et les sujets d’examens et leurs corrigés au moment même du déroulement des épreuves, l’année dernière, il faut croire que le ministère de l’Education nationale a réagi de manière complètement timorée.
En effet, après l’adoption en conseil de gouvernement du projet de loi 13-02 visant à lutter contre la fraude aux examens du temps, rien n’a vraiment avancé depuis. En pour cause, une année après, le texte n’a toujours pas été soumis au parlement.
Un laisser-aller imputé à un «blocage au niveau du secrétariat général du gouvernement qui n’a sans doute pas apprécié le caractère urgent de ce projet de loi» estime un responsable du ministère de l’Education nationale.
Qui sème le vent, récolte la tempête! Un petit aperçu de la page Tasribat montre l’ampleur de l’engouement des futurs candidats pour ce genre de pratiques peu orthodoxes. Il y en a, parmi eux, qui mettent en vente le matériel sophistiqué qui leur a permis de passer «avec succès» leurs épreuves l’année dernière. Le ministère de l’Education nationale ne cache pas son impuissance: «nous ne pouvons pas lutter contre les créations des pages Facebook» déclare la communication du ministère lors d’un entretien téléphonique accordé à Médias 24.
A ce laxisme, s’ajoute le retard des mesures censées limiter les fraudes et annoncées un an auparavant. C’est le cas du brouillage des réseaux téléphoniques, dans les alentours des centres d’examens. Le ministère de l’Education nationale déclare qu’il faudra attendre l’année prochaine, le temps de trouver un accord avec les différents opérateurs.
Il reste toutefois quelques mesures à travers lesquelles les officiels tentent, tant bien que mal, de freiner les fraudeurs. «Nous avons donné nos consignes pour qu’aucun élève ne quitte la salle d’examen avant l’écoulement de la moitié du temps consacré à l’épreuve,» déclare Mme Fatima Ouahmi, chargée de la communication au sein du ministère.
Pourtant, cette mesure n’est pas nouvelle, et a montré ses limites lors de l’édition passée. Il ne reste plus qu’à espérer que les jeunes bacheliers de cette année feront preuve de maturité et de bon sens… là encore, ce n’est pas gagné.