Veolia/Actis. Rabat aussi dit non

Après Salé et Tanger, le Conseil de la ville de Rabat réuni en session extraordinaire ce mercredi, a refusé la passation de la gestion déléguée de l’eau, de l’électricité et de l’assainissement au fonds d’investissement britannique Actis. L’affaire s’annonce longue et inextricable.

Veolia/Actis. Rabat aussi dit non

Le 5 juin 2014 à 11h41

Modifié 5 juin 2014 à 11h41

Après Salé et Tanger, le Conseil de la ville de Rabat réuni en session extraordinaire ce mercredi, a refusé la passation de la gestion déléguée de l’eau, de l’électricité et de l’assainissement au fonds d’investissement britannique Actis. L’affaire s’annonce longue et inextricable.

On ne sort pas comme on est entré au hammam. Ce vieil adage marocain s’applique parfaitement à la situation de Veolia. La multinationale française qui gère la distribution d’eau et d’électricité, ainsi que l’assainissement dans les villes de Tanger, Rabat, Témara et Salé a du mal à convaincre les instances élues de sa décision prise en septembre 2012, par laquelle elle a manifesté sa volonté de se désengager du marché marocain.

Dernière en date, la décision prise par le Conseil de la ville de Rabat ainsi que celui de Témara, de rejeter la proposition de passation du marché à Actis, un fond d’investissement dont le nom circule sur la place depuis fin 2012, en tant que repreneur certain de l’affaire.

Au lendemain de la remise de sa lettre de désengagement aux instances de la ville de Rabat, elle n’avait pourtant pas eu beaucoup de difficultés à vendre l’offre de Actis à la Wilaya de Rabat, qui avait validé ce choix. Seulement, les instances élues, communes urbaines et Conseil de la ville avaient un avis tout autre que l’autorité de tutelle, le ministère de l’Intérieur.

1,5 MMDH d’investissements non réalisés

La session extraordinaire du Conseil de la ville de Rabat, tenue spécialement ce mercredi 4 juin, a invoqué l’article 71 du contrat de gestion déléguée, donnant comme possibilité de racheter les parts de la société par l’autorité délégante.

Le Conseil de la ville a également rappelé que Veolia n’avait pas honoré certains engagements en matière d’investissements en infrastructures. Des engagements d’un montant de 1,5 MMDH hors pénalités de retard.

Selon Abdessalam Balaji, membre PJD du Conseil de la ville de Rabat, l’option de rachat par l’autorité délégante reste la plus probable, vu qu’elle génèrera des économies à la ville.

Mais il semble que le problème est bien plus compliqué que cela, vu que Veolia agit sur plusieurs territoires du Royaume, et il faudra trouver une solution commune entre les villes de Rabat, Tanger, Salé et Témara, surtout que certains élus réclament plus que d’autres à Veolia.

A Salé, par exemple, les représentants des habitants réclament des remboursements de la part de Veolia de tous ses investissements non réalisés avant que la compagnie n’ait le feu vert pour quitter le Royaume.

“La balle sera dans le camp du ministère de l’Intérieur qui coordonnera entre les différentes instances élues, afin de trouver une solution commune,” souligne M. Balaji.

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