Alors que la compagnie pétrolière indépendante Fastnet Oil and Gas se réjouissait récemment d’exploiter la licence de Foum Assaka, susceptible de renfermer un potentiel de 360 millions de barils de pétrole, la voici désormais qui réfrène ses élans et se confronte à un premier revers.

L’entreprise cotée en bourse annonce ainsi dans son communiqué qu’elle s’apprête «à reboucher et abandonner FA-1», le premier puits offshore foré sur cette exploitation. Après avoir atteint la profondeur visée de 3.830 mètres, les experts ont indiqué avoir relevé des indices d’émissions de pétrole et de gaz, en quantité toutefois jugée insuffisante à des fins commerciales.

Si cette première exploration s’apparente davantage à un échec, elle ne gâche pas l’humeur du président de la compagnie Fastnet. Pour Paul Griffiths, bien que ce forage n’ait pas réalisé les espoirs escomptés, il fournit néanmoins quantité d’informations utiles pour l’avenir.

«Il s’agit du premier puits de l’exploitation dans cette licence du bassin d’Agadir»; s’en suivra une «longue liste de forages» précise le dirigeant. Et d’ajouter que cette expérience «contribue à apporter de précieuses informations pour soutenir et améliorer l’évaluation continue de la licence».

Ces données récoltées permettront ainsi à Fastnet et son partenaire américain Kosmos Energy de «calibrer les informations sismiques précédemment relevées et les intégrer aux analyses en cours et futures». Pour ces exploitants étrangers, l’optimisme est indiscutablement de mise. Et pour cause! Les traces d’hydrocarbures notées dans ce bassin sont le signe de la richesse des sous-sols de la région, soulignent les scientifiques des compagnies pétrolières, qui comptent sur des découvertes prometteuses dans l’avenir. Et les promesses ont été nombreuses… Egrénées tour à tour par la majorité des compagnies hydrocarbures présentes au Maroc, celles-ci n’ont rencontré que de très timides succès. La licence de Foum Assaka connaîtra-t-elle le même sort?

Située à proximité des îles des Canaries, cette exploitation fait couler beaucoup d’encre à défaut de faire jaillir le pétrole. Si elle représente un enjeu de taille pour le royaume, elle suscite de vives craintes auprès de nombreux insulaires canariens qui ne souhaitent pas de prospections dans leurs eaux ou leurs territoires. L’exploitation du pétrole menacerait leur environnement et la biodiversité propres à cette région du globe: leur richesse véritable…