Le “Tcharmil” fait sa première victime du côté des forces de l’ordre: un caïd révoqué
Le caïd de Sidi Bettach a été révoqué des rangs du ministère de l’intérieur dans la matinée du vendredi 25 avril, nous confirme une source autorisée. Il a été exclu après avoir comparu devant un conseil de discipline qui l’a jugé responsable du suicide d’un jeune agriculteur. Ce dernier s’était senti humilié par les actes du caïd.
Le “Tcharmil” fait sa première victime du côté des forces de l’ordre: un caïd révoqué
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admin
Le 25 avril 2014 à 16h19
Modifié 25 avril 2014 à 16h19Le caïd de Sidi Bettach a été révoqué des rangs du ministère de l’intérieur dans la matinée du vendredi 25 avril, nous confirme une source autorisée. Il a été exclu après avoir comparu devant un conseil de discipline qui l’a jugé responsable du suicide d’un jeune agriculteur. Ce dernier s’était senti humilié par les actes du caïd.
La campagne de répression contre les adeptes du Tcharmil a coûté son poste à l’agent d’autorité Tarik Hajjar. Ce caïd d’une commune de la province de Benslimane a été démis de ses fonctions pour avoir provoqué indirectement le suicide d’Ahmed Bouhimi de 26 ans dans la nuit du samedi 19 avril dernier.
Selon ses proches, ce dernier a mis fin à ses jours après avoir eu le crâne rasé et avoir été humilié par Tarik Hajjar et par ses agents d’autorité.
Selon une source informée, le caïd avait des antécédents de brutalité car il avait déjà été muté de Témara à Sidi Bettache pour avoir agressé physiquement un syndicaliste. Hormis sa révocation, il risque des poursuites pénales car la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) a été saisie d’une enquête par le procureur du Roi.
Pour rappel, à la mi-avril, le caïd de Sidi Bettache accompagné de sa troupe d’agents des Forces auxiliaires a interpelé le jeune homme et a décidé de lui tondre la tête au poste comme un mouton avant de le libérer. Le lendemain matin, Ahmed Bouhimi a été retrouvé pendu, dans l’étable de la ferme.
Dans une conférence de presse, les parents du défunt affirment qu’avant de passer à l’acte, il était dans un état avancé de dépression suite au rasage total de son crâne.
Sa mère dénonce l’amalgame qu’aurait fait le caïd en prenant son fils pour un adepte du «Tcharmil». Elle ajoute que contrairement aux allégations post-suicide colportées par le caïd, son fils ne souffrait d’aucune pathologie mentale et que même si cela avait été le cas, cela ne justifierait en rien ses actes.
Elle assure aussi que le caïd a essayé d’étouffer l’affaire en proposant à sa famille Bouhimi de recruter un de ses enfants dans les Forces Auxiliaires dirigées par son oncle, le général Haddou Hajjar. Ce dernier qui commande la zone nord des Forces auxiliaires a été relevé des ses fonctions pour être mis à la retraite d’office.
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