Baisse des prix des médicaments : El Houssaine Louardi s’explique
Le ministre de la Santé El Houssaine Louardi a donné des détails sur les nouveaux prix. Les baisses les plus importantes, de 20 à 80%, touchent près de la moitié des médicaments commercialisés au Maroc. Toutes les classes thérapeutiques sont concernées.
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Amine Belghazi
Le 18 avril 2014 à 11h30
Modifié 18 avril 2014 à 11h30Le ministre de la Santé El Houssaine Louardi a donné des détails sur les nouveaux prix. Les baisses les plus importantes, de 20 à 80%, touchent près de la moitié des médicaments commercialisés au Maroc. Toutes les classes thérapeutiques sont concernées.
Les plus grandes baisses allant de 20 à 80% ont concerné quelque 656 produits, sur un total de 1.578 médicaments dont le prix a baissé, a expliqué le ministre de la Santé El Houssaine Louardi à l’occasion d’une réunion avec la presse jeudi 17 avril à Rabat.
Parmi ces 1.578 médicaments, 320 ont connu une baisse de prix en 2013 et 1.258 sont touchés par les dispositions du nouveau décret qui entrera en application le 8 juin 2014. Précisons que les médicaments qui ont subi une baisse de quelques dizaines de centimes ne sont pas pris en compte dans la liste des 1.258 produits.
En définitive, la révision des prix concernera les médicaments appartenant à toutes les classes thérapeutiques. A titre d’illustration, les plus fortes baisses des prix concernent les médicaments pour le traitement des maladies cardiovasculaires.
Ces baisses peuvent oscillent entre 50 et 78% du prix de vente actuel en pharmacie. D’autres classes médicamenteuses seront fortement impactées par la baisse. Il s’agit notamment des médicaments pour le traitement :
- des maladies métaboliques,
- du diabète,
-de l’asthme,
-et les médicaments antinéoplasiques.
Le nouveau mécanisme de fixation des prix permettra, selon le ministre de la Santé, d’assurer la transparence en ce qui concerne la fixation des prix et la commercialisation des médicaments. A ce titre, tous les médicaments qui avaient un prix hôpital uniquement, auront désormais un prix public de vente, et pourront être commercialisés légalement en niveau des pharmacies d’officines.
Concernant les finalités de l’utilisation du benchmark, le ministre note que ce nouveau mode de fixation des prix permettra de faciliter aux Marocains pauvres et vulnérables l’accès aux médicaments à des prix abordables en tenant compte de leur pouvoir d’achat, tout en apportant davantage de visibilité aux établissements pharmaceutiques.
Bien au-delà de son caractère social, le décret va permettre d’alléger la facture des organismes gestionnaires de l’assurance maladie obligatoire (AMO), et d’assurer leur pérennité.
Par ailleurs, selon les dispositions du décret, les prix des génériques ne seront plus fixés, mais homologués. Cette mesure permettra d’augmenter la compétitivité entre les industriels, et contribuera à faire baisser considérablement les prix des médicaments. En revanche, l’abandon de la fabrication de certains produits par les industriels locaux n’est pas à écarter.
Une question subsiste encore : la baisse du prix des médicaments aura-t-elle des effets sur leur qualité? Selon le Dr Omar Bouazza, directeur des médicaments et de la pharmacie au ministère de la Santé, « il n’y a aucune crainte à avoir à ce niveau, » ajoutant que « plusieurs multinationales affirment qu’il est plus difficile d’enregistrer un médicament au Maroc que dans un pays européen. De plus, le laboratoire de contrôle du ministère fait partie du réseau européen des laboratoires de contrôle, et est classé parmi les 10 meilleurs laboratoires en Europe. »