Colloque sur la protection de l'enfance: l'Unicef, passeport des associations
Le premier colloque national sur la mise en place de la politique publique pour la protection de l’enfance au Maroc accueillera l'Unicef. Une aubaine pour les associations de défense des droits des enfants, longtemps exclues du débat.
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Amine Belghazi
Le 11 avril 2014 à 10h57
Modifié 11 avril 2014 à 10h57Le premier colloque national sur la mise en place de la politique publique pour la protection de l’enfance au Maroc accueillera l'Unicef. Une aubaine pour les associations de défense des droits des enfants, longtemps exclues du débat.
Avec l’appui de l’Unicef, et organisé par le ministère de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, le premier Colloque national sur la protection de l’enfance se tiendra du 14 au 15 avril à Skhirat, et sera présidé par le chef du gouvernement.
Durant cette rencontre à laquelle sont invitées les associations, la ministre Bassima Hakkaoui présentera les conclusions des rencontres organisées en 2013 en vue de mettre en place une politique intégrée et participative pour la protection de l’enfance. Bref, de la poudre aux yeux.
En effet, tout a été fait pour que le plan ne sorte pas des arcanes du ministère. Car, comme à l’accoutumée, la ministre Bassima Hakkaoui n’a pas intégré les partenaires non institutionnels pour l’élaboration du texte. Comme en atteste Najat Ikhich, présidente de la fondation Ytto, pour qui « les associations n’ont été invitées qu’à deux rounds de débats, dont la dernière conférence en date, tenue à Marrakech. » D’ailleurs, il est à noter que durant cette rencontre, ni les frais de déplacement, ni ceux liés à l’hébergement des représentants des associations invitées n’ont été couverts par le ministère. « C’est une manière de nous exclure » estime Mme Ikhich.
En tout cas, le menu des discussions prévues lors de ce colloque est large. Il comprend, entre autres, les collaborations entre les acteurs publics et les associations ou encore la responsabilité sociale des entreprises dans le domaine de la protection de l’enfance, ainsi que le rôle des coopérations internationales dans la promotion de la protection de l’enfance.
Mme Ikhich note le manque d’implication et de sérieux de la directive ministérielle. A ce titre, elle cite pour exemple la suppression d’une disposition qui interdit le mariage des mineures, disponible dans la version de Nouzha Skalli, prédécesseur de Mme Hakkaoui. Cela dénote un « manque de volonté politique de l’actuelle ministre.»
Quoiqu’il en soit, les associations comptent faire entendre leur voix lors de cette rencontre. Leur seule garantie réside dans le fait que l’Unicef participe à cet événement. Difficile pour Bassima Hakkaoui de les en exclure.