La production de sucre atteindra 500.000 tonnes en 2014

Trois conventions de partenariat ont été signées, mercredi à Rabat, afin de développer la filière sucrière. A l’horizon 2020, les surfaces plantées dépasseront les 100.000 hectares, ce qui permettra d’atteindre un taux de couverture des besoins du Maroc de 62%.  

La production de sucre atteindra 500.000 tonnes en 2014

Le 9 avril 2014 à 18h27

Modifié 9 avril 2014 à 18h27

Trois conventions de partenariat ont été signées, mercredi à Rabat, afin de développer la filière sucrière. A l’horizon 2020, les surfaces plantées dépasseront les 100.000 hectares, ce qui permettra d’atteindre un taux de couverture des besoins du Maroc de 62%.  

La première convention a été signée, en marge d'une conférence sur le thème "R&D et innovation, leviers d'amélioration de la productivité de la filière sucrière", entre la Fédération interprofessionnelle marocaine du sucre (Fimasucre) et la Fédération nationale interprofessionnelle des semences et plants (FNIS), visant à promouvoir la recherche et développement dans le domaine des semences de la betterave à sucre.

Cet accord vise à introduire des variétés performantes adaptées aux conditions climatiques du Maroc, promouvoir auprès des agriculteurs l'utilisation des variétés à fort potentiel, mettre à la disposition de la filière sucrière toutes les solutions variétales permettant de faire face aux différents problèmes posés et à favoriser le benchmark.

Pour ce qui est de la 2ème convention, signée entre Cosumar, l'Union nationale des associations des producteurs des plantes sucrières du Maroc (UNAPPSM) et le Crédit agricole du Maroc, elle ambitionne de développer la filière sucrière pour accompagner les agriculteurs et les prestataires de service, tout en leur facilitant l'accès aux nouvelles technologies.

Cette convention a pour objectif d'assurer le financement des agriculteurs ayant des contrats d'agrégation avec Cosumar et ses filiales à des avantages préférentiels, outre le financement des entreprises agricoles qui effectuent des prestations de service pour le compte des producteurs des plantes sucrières à des avantages préférentiels.

Quant à la 3ème convention, elle a été signée entre la Sucrerie raffinerie de cannes (Surac), la Sucrerie nationale de betterave du Loukkos (Sunabel), l'Office régional de mise en valeur agricole du Gharb (ORMVAG) et l'Association des producteurs des plantes sucrières du Gharb (APPSG), afin de renforcer la recherche et développement dans le domaine des plantes sucrières dans le périmètre du Ghrab.

Cet accord vise également de mettre à niveau et redynamiser le Centre technique des cultures sucrières du Gharb (CTCS), produire des boutures certifiées de canne à sucre, importer et sélectionner de nouvelles variétés de canne à sucre et de former les techniciens et agriculteurs producteurs des cultures sucrières.

L'impact important de l'indexation des prix du fuel industriel nécessite des mesures urgentes d'accompagnement pour sauvegarder l'équilibre économique global de la filière sucrière, a indiqué, mercredi à Rabat, le président de la Fédération interprofessionnelle marocaine du sucre (Fimasucre), Mohamed Fikrat.

"L'augmentation du prix du fuel intervenue en juin 2012, conjuguée à l'indexation des prix du fuel industriel avec une hausse globale de plus de 2.000 dirhams/tonne de fuel, affectent l'équilibre économique de la filière et freinent les investissements programmés dans le contrat programme, ce qui nécessité des mesures urgentes d'accompagnement pour sauvegarder l'équilibre global de la filière", a insisté M. Fikrat.

Dans ce cadre, le responsable a relevé que la R&D et l'innovation constituent les catalyseurs de la compétitivité de la filière sucrière au Maroc, en raison de la concurrence acharnée que connait ce secteur à l'échelle nationale et internationale.

M. Fikrat a, à cet égard, fait savoir que la fédération a créé un centre de recherche et développement des cultures sucrières, grâce à l'appui du ministère de l'Agriculture, qui vise la production des boutures certifiées au profit des producteurs et la réalisation d'un programme de recherche sur la betterave et la canne à sucre, outre la formation des agriculteurs et techniciens au niveau de la filière sucrière.

Le responsable a noté que la fédération, à travers Cosumar, alloue un budget annuel d'investissement de l'ordre de 30 millions de dirhams pour le développement de la mécanisation de la conduite des plantes sucrières.

Pour sa part, le directeur de développement des filières de production au ministère de l'Agriculture et de la pêche maritime, Nabil Chaouki, a affirmé que la filière sucrière revêt une place stratégique, grâce à sa contribution dans la sécurité alimentaire du pays en matière de sucre, à la création d'emplois dans les domaines agricole et industriel, à l'émergence de pôles de développement régionaux, ainsi qu'à l'amélioration des revenus des agriculteurs et le développement de l'élevage laitier.

"Nous prévoyons atteindre une production qui dépasse les 500.000 tonnes de sucre raffiné cette année, contre 350.000 tonnes une année auparavant, en raison de l'augmentation des superficies emblavés en betterave à sucre qui ont passé de 35.000 ha durant la campagne 2012-2013 à 53.000 ha pour la campagne 2013-2014", a-t-il annoncé.

M. Chaouki a également rappelé que la campagne 2012-2013 a enregistré d'importantes performances agronomiques comparativement à la campagne précédente. En effet, le sucre a marqué une nette amélioration de 18% pour atteindre 9,7 T/ha contre 8,2 T/ha en 2011-2012, relevant que le revenu des agriculteurs a connu une augmentation de 26% pour la canne et la betterave à sucre.

Il a, par ailleurs, estimé que le raffinage du sucre brut importé représente "une réelle valeur ajoutée pour la filière, dans la mesure où il permet de compléter l'approvisionnement du marché de cette denrée".

Rappelant le contrat programme liant le gouvernement et Fimasucre, signé pour la période 2008-2013, visant à développer la filière sucrière et améliorer la part de la production locale, M. Chaouki a indiqué que les mesures engagées ont permis sur le plan agronomique d'améliorer la productivité des plantes sucrières et le revenu des producteurs.

Ainsi, ce contrat programme a permis d'augmenter les performances en terme de rendement et de richesse, en atteignant 9,5 tonnes de sucre à l'hectare contre 7,8 en 2006, grâce à la généralisation de l'utilisation de la semence monogerme à hauteur de 94%, au développement de la mécanisation des semis à plus de 87% et de la récolte de l'ordre de 13% pour la betterave à sucre et 37% pour la canne à sucre.

Sur le plan industriel, Cosumar a engagé un plan de mise à niveau pour un investissement consenti de plus de 5 milliards de dirhams (MMDH) et une contribution de 2 MMDH de l'Etat, portant sur l'augmentation des capacités de traitement des sucreries à 4 millions de tonnes par an, pour accompagner l'évolution de la production agricole, la modernisation des sucreries et de la raffinerie et la réduction drastique de la consommation énergétique.

Pour leur part, les programmes d'extension de la capacité d'optimisation et d'amélioration des performances ont permis d'atteindre une capacité industrielle de 1,65 million de tonnes de sucre blanc par an, assurant une disponibilité dépassant les besoins de marché estimés à 1,2 million de tonnes de sucre par an.

Le responsable a souligné qu'une autre feuille de route à l'horizon 2020 a été mise en place par le gouvernement et la Fimasucre, afin d'intensifier les programmes de mise à niveau et de développer la filière sucrière.

Ce nouveau contrat programme prévoit d'étendre progressivement les superficies réalisées annuellement en cultures sucrières pour atteindre 105.700 ha, d'améliorer le rendement en sucre à l'hectare à 10,8 T/ha pour la betterave à sucre et 9,6 T/ha pour la canne à sucre, ainsi que d'augmenter le taux de couverture des besoins en sucre à partir de la production nationale pour atteindre 62% en 2020.

Cette rencontre, organisée par la Fimasucre et la Fédération nationale interprofessionnelle des semences et plants (FNIS), s'est assignée pour objectif de mettre le point sur l'importance de la recherche et développement dans le développement de la filière sucrière au Maroc

L'activité sucrière génère 2.000 emplois directs et 3.000 indirects dans l'industrie et 10 millions de journées de travail par an dans l'activité agricole et permet de garantir un revenu pour 80.000 exploitants agricoles de betteraves à sucre et de canne à sucre.

(Avec MAP)

 


 

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