Nouvelle filière de recyclage des batteries usagées au Maroc

Vous croyez peut-être que c’est anecdotique. Ou que le Maroc a d’autres priorités. Détrmpez-vous ! L’implication de tous est nécessaire, la Charte marocaine de l’environnement est ambitieuse et crédible.

Nouvelle filière de recyclage des batteries usagées au Maroc

Le 9 mars 2014 à 8h36

Modifié 9 mars 2014 à 8h36

Vous croyez peut-être que c’est anecdotique. Ou que le Maroc a d’autres priorités. Détrmpez-vous ! L’implication de tous est nécessaire, la Charte marocaine de l’environnement est ambitieuse et crédible.

Pour inscrire le Maroc dans une stratégie de développement durable, la ministre déléguée à l’environnement Hakima El Haité a signé vendredi 7 mars une convention avec le secteur privé sur le recyclage des batteries automobiles usées. Ce premier pas jette les jalons d’un programme de reconversion des produits toxiques pour l’environnement et pour la santé publique.

Au lendemain de la conférence internationale sur les énergies propres qui s’est tenue à Dubaï le 3 mars dernier, la ministre en charge du portefeuille de l’environnement veut donner un signal fort sur l’intégration de la croissance verte au Maroc.

En signant un partenariat public-privé avec les producteurs de batteries pour monter une filière de rénovation des batteries usagées, Hakima El Haité veut aller de l’avant en faisant d’un secteur informel une opportunité de développement.

Lors de la signature de cette convention, elle a déclaré que le Maroc produit 250.000 tonnes de déchets toxiques chaque année dont près de 10.000 tonnes de batteries usées qui posent un vrai problème de salubrité publique.

Pour y remédier, elle a décidé d’associer son ministère aux industriels de la batterie automobile dans le cadre d’un programme de recyclage de la filière des batteries usagées en traitant ces dernières pour les réinjecter dans le circuit commercial.

Face à la croissance démographique, le parc automobile connaît une croissance exponentielle qui engendre une pollution non seulement atmosphérique mais aussi ponctuelle par le changement fréquent de pièces toxiques (pneus, batteries, carcasses, filtre à huile...).

Dans un premier temps, cette opération de rénovation des seules batteries devrait coûter 70 millions de dirhams.

Dans les faits, toute personne qui voudra acheter une batterie neuve sera désormais astreinte à ramener la batterie usagée sous peine de payer une consigne de 150 dirhams. Cette obligation qui se veut citoyenne doit permettre de faire face à un secteur informel de rénovation polluant qui met en danger notre écosystème et la santé publique.

Soulignons qu’une batterie usée contient du plomb et de l’acide qui dans les conditions actuelles de stockage du secteur informel peut s’avérer très toxique.

Pour la ministre, l’obligation décrétée  n'est pas une contravention mais simplement un acte citoyen de sensibilisation car chaque année, le Maroc produit 674.000 batteries usagées.

En l’absence de filières spécialisées, un marché noir s’est organisé pour traiter ces pièces usagées dans des conditions déplorables. La convention signée entre le secteur public et privé veut intégrer ce secteur informel dans la dynamique de la nouvelle filière formelle. Ce partenariat a pour ambition d’employer les personnes de l’informel pour régler le problème environnemental et de booster l’industrie de la batterie.

Il faut rappeler que 3 fabricants de batteries nationaux (Almabat, Techna et Afrique câbles) se partagent le marché au Maroc avec une production annuelle de 1,5 million d'unités.

La nouvelle filière dont ils feront partie veut éviter les émanations actuelles de produits chimiques en récupérant le plomb et le cuivre pour réutilisation tout en détruisant l'acide très néfaste pour l'environnement.

Cette mise à niveau environnementale va aussi participer financièrement au fonds national de la protection de l’environnement grâce à une ponction de 30 dirhams par batterie rénovée.

La ministre assure que ce premier pas est essentiel car il faudra par la suite s’attaquer au recyclage des piles usagées et de batteries de téléphones qui posent aussi un vrai problème de pollution.

La charte nationale sur le développement durable connaît donc ses premières réalisations concrètes à travers un plan d’action relatif à la croissance verte. Il faut noter que le Maroc est le seul pays d’Afrique, hormis l’Afrique du sud, qui a mis en place une charte afin de vulgariser une stratégie environnementale dont il a bien besoin.

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