Le lycée public marocain poursuit son ouverture aux langues étrangères entamée à la rentrée 2013 avec le lancement à titre expérimental de sections internationales option français dans 6 établissements.

Aujourd’hui, l’Education nationale va aller plus loin et va proposer aux lycéens qui le désirent d’intégrer une filière spécifique menant au baccalauréat international option français (BIOF). C’est ainsi qu’à la rentrée 2014, 82 établissements (un dans chaque délégation) proposeront l’option internationale, selon le ministère de l’Education nationale.

Pour arriver à cet objectif, le ministre Rachid Benmokhtar a signé un accord dans ce sens avec son homologue français Vincent Peillon le 18 février. La partie française va apporter son soutien technique, notamment en mobilisant les relais de la présence culturelle française au Maroc : les établissements et instituts français.

En quoi consiste l’option internationale ? Il s’agit d’une filière qu’on intègre au lycée et qui consiste à délivrer les cours de certaines matières en français. Les épreuves du baccalauréat sont adaptées en conséquence.

L’enjeu pour l’enseignement public consiste à enrichir le nombre d’options disponibles et à proposer une offre proche de celle des établissements privés marocains homologués par l’éducation nationale française ou bien de la mission française. Le BIOF reste toutefois un baccalauréat marocain.

Loin d’être obligatoire, l’option internationale ne sera qu’un choix de plus pour les élèves. La sélection se fera sur dossier, comme pour tout processus d’orientation. Il va de soi que seuls les élèves ayant déjà atteint un niveau satisfaisant de langue étrangère pourront intégrer la filière et suivre des matières en français.

A terme, l’objectif du ministère est que la filière soit disponible dans chaque lycée public du royaume.

Le ministère précise par ailleurs qu’il mène actuellement une réflexion sur le développement de sections internationales : « après le français, on peut très bien imaginer des sections internationales dans d’autres langues étrangères comme l’anglais ou l’espagnol » indique le ministère, en précisant toutefois qu’aucun contact n’a encore été pris avec les pays étrangers concernés. Certains pays étrangers ont développé des sections internationales à l’image de la France où elles existent dans 14 langues différentes, dont l’arabe.