El Fida-Aïn Chock : fronde contre Saïd Hasbane
Le conseil de la commune d’El Fida-Aïn Chock a voté le retrait de confiance à l’encontre de Saïd Hasbane, le président. Il lui est notamment reproché la dilapidation de deniers publics et sa mauvaise gouvernance.
El Fida-Aïn Chock : fronde contre Saïd Hasbane
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Imane Azmi
Le 20 février 2014 à 14h23
Modifié 27 avril 2021 à 22h25Le conseil de la commune d’El Fida-Aïn Chock a voté le retrait de confiance à l’encontre de Saïd Hasbane, le président. Il lui est notamment reproché la dilapidation de deniers publics et sa mauvaise gouvernance.
Une motion de retrait de confiance a été décidée au terme de la réunion exceptionnelle d’hier, mercredi 19 février, au siège de l’arrondissement communal d’El Fida-Aïn Chock. Le mis en cause, le président de la commune, Saïd Hasbane, élu du Mouvement populaire. Une brigade d’inspection des finances diligentée par le ministère de l’Intérieur est déjà à pied d’œuvre, pour une mission de deux semaines.
Devant le bâtiment, un sit in s’y tenait. Les fonctionnaires communaux, les conseillers et les agents de nettoyage s’y sont donné rendez-vous. Trois syndicats ont répondu à l’appel, l’UGTM, la FDD et l’ONTM, avec pour seul mot d’ordre le départ de Saïd Hasbane.
La tension entre le président communal et les conseillers est devenue palpable depuis un mois et demi. « Durant la 1ère réunion de la commission des finances pour la présentation du rapport financier, les documents et pièces justificatives, ne nous ont pas été remis », explique Mouatassim El Idrissi Driss, conseiller à la commune de El Fida-Aïn Chock sous les couleurs du parti de la balance.
Et de poursuivre : « résultat, nous n’avons pas approuvé les comptes. Le président a donc proposé une 2e lecture, sauf que depuis nous avons pu nous pencher sur les comptes, et ce que nous avons découvert dépasse l’entendement ». La même source donne des exemples comme des sandwichs facturés à 120 DH, du café payé à 700 DH… La deuxième lecture, d’hier mercredi 19 février s’est également soldée par un rejet.
« D’ailleurs, le rapport financier va être présenté au conseil de la ville de Casablanca, lors de l’assemblée du 27 février prochain », précise Mountassir El Idrissi Driss également membre du conseil de la ville.
Des conseillers issus du parti politique que représente Saïd Hasbane se sont également alliés à l’opposition. « Le retrait de confiance a été votée à 22 pour et une seule voix contre », souligne pour sa part Abdellah Hamdi, conseiller du Mouvement populaire. « Quand il est question de gouvernance, de gestion de la chose publique, de la responsabilité de transparence, comme indiqué dans la constitution, l’appartenance politique ne compte plus. Nous sommes 9 élus du MP, à avoir manifesté notre désaccord avec le président », confie-t-il.
Il reste à présent à attendre les conclusions du rapport de la brigade des finances du ministère de l’Intérieur. Le chemin vers un vrai gouvernance est semé d’embuches.
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