UE : les tentatives d’entrée illégale doublent en une année
Selon les dernières statistiques européennes, Syriens, Erythréens, Somaliens et Afghans sont aujourd’hui les plus nombreux à tenter leur chance. L’Europe constate également un doublement des tentatives à Sebta et Melilia, et donne des précisions sur le rôle du Maroc.
UE : les tentatives d’entrée illégale doublent en une année
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Cyril Bonnel
Le 19 février 2014 à 18h05
Modifié 19 février 2014 à 18h05Selon les dernières statistiques européennes, Syriens, Erythréens, Somaliens et Afghans sont aujourd’hui les plus nombreux à tenter leur chance. L’Europe constate également un doublement des tentatives à Sebta et Melilia, et donne des précisions sur le rôle du Maroc.
Les récents drames qui ont eu lieu au Maroc, notamment aux abords de Melilia et de Sebta, ne sont que la partie émergée de l’iceberg. L’Europe est aujourd’hui, bien plus que par le passé, l’objet d’une pression migratoire particulièrement forte.
Selon les statistiques publiées par Frontex, l’agence européenne en charge du contrôle des frontières de l’UE, le nombre de franchissements illégaux détectés aux portes de l’Europe au 3e trimestre 2013 a atteint le chiffre impressionnant de 42.618. C’est presque deux fois plus qu’une année avant. Au troisième trimestre 2012, le nombre d’entrées illégales était de 22.093.
« Depuis le début de l’année 2013, il y a eu une augmentation massive du nombre de franchissements illégaux de frontière détectés » note Frontex. Les chiffres du 3e trimestre représentent 4 fois plus que le flux observé au début de l’année 2013.
Une forte proportion des migrants vient de zones de conflits ou de pays où l’Etat est considérablement affaibli ou a totalement disparu. L’absence de sécurité pour les personnes explique leur fuite. Les nationalités en tête de classement sont les Syriens, qui représentent 28% du total, soit 11.825 personnes, un chiffre qui connaît une véritable explosion de +201% sur une année. Viennent ensuite les Erythréens, les Somaliens et les Afghans. Le nombre d’Egyptiens est aussi en forte hausse : +200%.
Pour certaines nationalités, les progressions sont hors de toutes proportions : le nombre de franchissements illégaux de frontière de la part d’Erythréens augme de 1.063% ! Pour les Nigérians, le chiffre est en hausse de 691%.
En Méditerranée occidentale, c'est-à-dire aux abords du Maroc, Frontex a noté 2.500 tentatives de franchissement en juillet, août et septembre 2013, en mer ou bien aux frontières de Sebta et Melilia. Le chiffre concernant le Méditerranée occidentale est presque stable, mais en revanche, les deux tiers des franchissements se font désormais aux frontières des enclaves espagnoles, où le nombre de franchissements a doublé.
Frontex explique le phénomène par une prévention accrue des départs par la mer de la part des autorités marocaines, et un renforcement des contrôles en mer par l’opération conjointe EPN Indalo. Frontex étaye son raisonnement par le fait que l’amélioration des conditions climatiques aurait du entraîner un accroissement des départs, or cela n’a pas eu lieu.
Selon les données recueillies par Frontex, la plupart des migrants recueillis en mer sont des Subsahariens ou Maghrébins. Les Subsahariens, principalement des hommes jeunes, avec un faible niveau d’anglais ou de français et voyageant sans documents, affirment venir principalement du Mali, du Tchad et du Cameroun dans le but d’éviter un renvoi dans leur pays.
Les Maghrébins sont plus souvent des jeunes hommes, ayant tenté déjà plusieurs fois d'entrer en Europe.
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