Affaire Mamadou Diarra: des ONG s'opposent à son jugement devant un tribunal militaire

Le procès de l’émigré subsaharien Mamadou Diarra s’ouvre le 3 février. Soupçonné d’être le responsable de la mort d’un militaire lors d’une opération policière en 2012, il sera jugé par un tribunal militaire. Plusieurs ONG et syndicats dénoncent cette décision.  

Affaire Mamadou Diarra: des ONG s'opposent à son jugement devant un tribunal militaire

Le 31 janvier 2014 à 10h33

Modifié 31 janvier 2014 à 10h33

Le procès de l’émigré subsaharien Mamadou Diarra s’ouvre le 3 février. Soupçonné d’être le responsable de la mort d’un militaire lors d’une opération policière en 2012, il sera jugé par un tribunal militaire. Plusieurs ONG et syndicats dénoncent cette décision.  

Il faut «en finir avec la poursuite de civils devant le tribunal militaire» réclament les signataires qui exigent la «liberté provisoire immédiate et un procès équitable pour Mamadou Diarra».

Les faits remontent au 10 juillet 2012, date à laquelle, à l’issue d’une rafle policière, un militaire marocain a trouvé la mort. Le présumé coupable n’est autre que Mamadou Diarra, âgé au moment des faits d’à peine 18 ans, décrit par le Gadem comme «particulièrement fragile et vulnérable». Il a été identifié, d’après les charges retenues contre lui, comme étant l’auteur du lancé de pierre qui aurait mortellement blessé l’officier.

Suite à cela, les éléments de sécurité auraient procédé «en guise de représailles collectives contre la population migrante» à plusieurs arrestations et refoulements aux frontières algériennes, de plusieurs personnes, dont des femmes enceintes et des enfants.

Plusieurs organisations dénoncent la manière dont a été traitée l’affaire, notamment son renvoi devant le tribunal militaire. Elles appellent, dans un communiqué adressé à Médias 24, à suspendre la procédure, arguant le fait que le jugement «des civils devant les tribunaux militaires est contraire au droit international ainsi qu’à la constitution marocaine», jusqu’à temps de réformer la justice militaire. Et affirment la nécessité de mettre un terme au jugement des civils devant une juridiction militaire.

Les signataires du communiqué, parmi lesquels on retrouve l’association Adala, l’association marocaine des droits de l’Homme, l’Alecma, Attac Maroc, le collectif des communautés subsahariennes au Maroc et l’Odt immigrés, comptent maintenir la pression pour exiger la liberté provisoire immédiate pour Mamadou Diarra, et afin d’obtenir les garanties d’un procès équitable.

A ce propos, un sit-in est prévu une demi-heure avant le début de l’audience. Le rendez-vous est donné devant le tribunal militaire situé à Rabat-Agdal, lundi 3 février à 9h.

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