Des Marocaines de tout bord s'unissent contre le patriarcat
La commission régionale des droits de l’Homme Casablanca Settat a organisé une table ronde le vendredi 10 janvier à El Jadida durant laquelle les associations féministes ont rencontré les membres et représentantes de partis politiques et de syndicats.
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Le 12 janvier 2014 à 7h37
Modifié 12 janvier 2014 à 7h37La commission régionale des droits de l’Homme Casablanca Settat a organisé une table ronde le vendredi 10 janvier à El Jadida durant laquelle les associations féministes ont rencontré les membres et représentantes de partis politiques et de syndicats.
L’objectif est de constituer un front uni pour servir l’égalité basée sur le genre.
Malgré leurs couleurs politiques différentes, leurs sensibilités parfois opposées et leurs différents moyens de luttes, elles se sont mises d’accord sur l’essentiel. Toutes se sentent concernées par la place accordée à la femme dans leurs organisations respectives, et toutes étaient unanimes sur le fait qu’il y a un énorme travail à faire. En effet, la place de la femme en politique est un indicateur fiable sur la situation de la femme dans la société.
Ce constat résulte de plusieurs observations relevées lors de la phase introductive de la rencontre. Il s’agirait de plusieurs freins qui entravent la réussite de la femme en société. Parmi ces obstacles, on a cité la conviction des femmes elles-mêmes que leur rôle est avant tout la procréation. A ces obstacles se greffent des paramètres sociaux, économiques, politiques et législatifs. Retenons ici la faible implication des partis dans la promotion de l’égalité homme-femme.
Les quelques femmes syndicalistes présentes ont toutes déploré le rôle effacé des femmes dans leurs syndicats respectifs.
Car au sein des partis politiques, il existe un quota légal du nombre de femmes dans l’organisation. Par contre, il n’en est strictement rien au sein des syndicats. D’ailleurs, «les lois syndicales ne sont actuellement plus en conformité avec l’actuelle constitution car elles ne prennent pas en considération la composante genrA», relève une des syndicalistes.
De son côté, la présidente de l’association marocaine pour les droits des femmes, Najat Razi, a souligné l’engouement des formations féministes à collaborer ensemble malgré leurs divergences. A juste titre, «cette alliance est en train de dépasser les querelles habituelles des partis malgré les grandes différences de points de vues» déclare la participante.
Elle propose aussi l’élaboration d’une stratégie féministe nationale avec le plus grands nombre de partenaires, associations, syndicats et partis politiques. Pour ce faire, «il faudrait trouver les points communs qui rassemblent toutes les composantes. Cette base constituera un point de départ de notre stratégie nationale» suggère-t-elle.
Bref, si elles ne sont pas les seules à attendre un mai 68 marocain, leur future alliance en sera la promesse. (Amine Belghazi)