Jennifer Grout, la Marrakchie qui fait sensation sur le plateau d’Arabs Got Talent

La jeune Américaine qui interprète avec talent les standards de la chanson arabe vit au Maroc depuis 3 ans. A Marrakech, elle progresse dans sa maîtrise de l’oud, des mélodies classiques et s’intéresse de plus en plus à la musique berbère.  

Jennifer Grout, la Marrakchie qui fait sensation sur le plateau d’Arabs Got Talent

Le 12 décembre 2013 à 10h42

Modifié 27 avril 2021 à 22h23

La jeune Américaine qui interprète avec talent les standards de la chanson arabe vit au Maroc depuis 3 ans. A Marrakech, elle progresse dans sa maîtrise de l’oud, des mélodies classiques et s’intéresse de plus en plus à la musique berbère.  

Baeed Aânak. C’est en interprétant cette chanson éternelle du répertoire classique arabe, accompagné d’un oud, que l’Américaine Jennifer Grout a créé la sensation sur le plateau de l’émission Arabs Got Talent sur MBC au cours des deux derniers mois.

La jeune Américaine, 23 ans, qui chante Oum Kalthoum sans parler un mot d’arabe classique a finalement décroché une 2e place ex-aequo avec l’artiste palestinien Mohamed al-Diri le week-end dernier lors des finales qui se sont déroulées à Beyrouth. Le premier prix a été remporté par la troupe de danse syrienne Sima.

Jennifer vit depuis plus de 3 ans à Marrakech où Medias 24 a pu la joindre au téléphone. Là, elle s’initie à la langue arabe et berbère et travaille avec des musiciens populaires locaux qui chantent en arabe et en tamazight, car sa grande passion, son dada, c’est la chanson, et «de plus en plus les danses traditionnelles berbères que j’apprends», comme elle l’a déclaré à Médias 24.

Fille d’un violoniste et d’une pianiste aujourd’hui résidents en Caroline du Nord, Jennifer a de qui tenir sa passion et sa maîtrise artistisque. A 5 ans elle prenait ses premiers cours de musique. Après une enfance et une adolescence à Cambridge dans le Massachussetts, la cité de Harvard University et du Massachussets Institute of Technology, Jennifer ira poursuivre ses études à l’université McGill de Montréal où elle obtiendra un Bachelor of Arts en musique.

«C’est en écoutant une chanson de Fayrouz sur internet raconte-t-elle que je suis tombé amoureuse de la façon de chanter en arabe ; j’ai beaucoup aimé et j’ai continué d’écouter des classiques arabes dont les maqamates.» C’est à la suite de ces découvertes artistiques que Jennifer a acquis son premier oud, un luth arabe classique.

Depuis Jennifer a appris, chanté et répété. A Marrakech, mais aussi à Paris où elle a dû un moment chanter dans le métro pour gagner sa vie. «Une fois raconte-t-elle, dans un wagon, un homme a demandé aux autres passagers de faire le silence pour pouvoir m’écouter chanter Oum Khaltoum. A ce moment-là, j’ai compris, je pouvais encore oser aller plus loin.

A l’issue des demi-finales qui se sont déroulées fin novembre à Beyrouth, la chanteuse libanaise Najwa Karam n’a pas eu assez de mots élogieux pour la jeune blonde de Boston et maintenant de Marrakech où elle réside et est désormais fiancé à Saïd, un artiste berbère : «Tu chantes merveilleusement bien en arabe, mieux que de nombreux chanteurs arabes», lui a lancé la star libanaise.

«A Beyrouth, raconte Jennifer, j’ai souvent entendu me dire «c’est Arabs Got Talent, retourne chez toi en Amérique». «Mais c’est idiot. En général, les gens qui ne font rien passent beaucoup de temps à critiquer les gens qui font. Pour moi, la chanson est une passion. Ce que je fais est positif. J’adore chanter en arabe», dit-elle non sans sagesse.

Au cours de son apprentissage, Jennifer a eu l’occasion de participer à une retraite musicale à l’été 2011 avec Simon Shaheen, un professeur palestinien de musique à la fameuse Berklee School of Music de Boston. Commentaire de Simon Shaheen : «Jennifer peut reproduire les microtons qui sont si importants dans la musique arabe», rapporte le New York Times.

Selon Simon Shaheen, «la musique classique occidentale est basée sur l’art de l’harmonie, et la mélodie est réduite. Dans la musique arabe, le système est basé sur une mélodie riche qui dépend de la microtonalité, le son qui tombe entre la touche blanche et la touche noire du piano».

Aujourd’hui Jennifer n’a que des mots d’éloge pour Simon Shaheen, «un professeur extraordinaire qui m’a beaucoup appris et que j’aime beaucoup» indique-t-elle à Médias 24.

Après Beyrouth, Jennifer est retourné à Marrakech ce début de semaine. Elle se repose, avant de reprendre ses répétitions et finaliser le mixage de son premier album qui devrait sortir avant l’été 2014.

Jamaâ El Fna, Marrakech, améliorer sa darija, sortir son premier album : Jennifer l’une des probables icônes de la musique arabe de l’année 2014 est déjà l’une des très bonnes surprises artistiques de cette fin d’année 2013.


 

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