Le colloque de l’Education Nationale qui s’est tenu les 4 et 5 octobre à Casablanca, a posé son diagnostic sur le niveau consternant de notre école publique après l’avoir méticuleusement examiné sous toutes les coutures…  

Il propose une sortie de crise sous forme de recommandations pratiques adressée aux responsables de l’Etat, aux acteurs politiques et éducatifs de notre pays :

Pour rétablir la confiance dans l’enseignement public, il faudrait commencer par une mobilisation nationale qui s’inscrit dans le temps grâce à une loi décennale. Le point de départ est donc d’admettre de facto qu’il n’y a pas de baguette magique.

 La fonction de l’enseignant doit être revisitée car c’est l’acteur principal de la transition du savoir. Son environnement et ses conditions de travail doivent s’adapter aux nouvelles missions qui lui seront assignées.

Le choix des langues d’enseignement est essentiel car le niveau au sortir du collège est lamentable. Le choix aujourd’hui n’est pas entre nos langues et celles du reste du monde, mais entre s’isoler et s’ouvrir. L’accent devra donc être mis sur une ouverture cohérente.

Le niveau élevé du chômage chez les jeunes montre une pénurie de personnes ayant des compétences professionnelles essentielles à même de répondre aux offres d’emploi. Le moment est donc venu pour passer à une approche qui comble le fossé entre le système d’enseignement et les employeurs.

La guerre larvée que se livrent l’école publique et l’école privée  doit laisser la place à un système harmonieux, complémentaire, où chacun joue son rôle avec efficience, complémentarité et émulation.

La société civile doit s’impliquer davantage sans pour autant se substituer à l’Etat pour faire profiter l’Education national de ses lumières.

Si toutes ces défaillances pouvaient être réglées, une bonne partie de l’équation serait résolu.

Reste à savoir si ces recommandations seront suivies d’effet !

Les recommandations du colloque peuvent être téléchargées sur notre portail.