Congrès des avocats du PJD : Abdelilah Benkirane souffle le chaud et le froid
Le congrès des avocats du PJD a permis à Abdelilah Benkirane de revenir sur la dynamique des réformes engagées et le manque de crédibilité de l’opposition. Mais pas un mot sur le futur gouvernement.
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Aziz Zaâmoune
Le 6 octobre 2013 à 23h25
Modifié 6 octobre 2013 à 23h25Le congrès des avocats du PJD a permis à Abdelilah Benkirane de revenir sur la dynamique des réformes engagées et le manque de crédibilité de l’opposition. Mais pas un mot sur le futur gouvernement.
L’événement a eu pour cadre, dimanche 6 octobre, le complexe culturel Moulay Rachid à Casablanca, à l’occasion de la tenue du 2e congrès de l’Association des avocats du PJD.
Un congrès qui aura apporté par ailleurs un soutien substantiel à Mustapha Ramid, ministre de la Justice, dans son bras de fer avec le barreau du Maroc, à propos notamment des nouvelles dispositions du décret organisant la profession.
Tantôt fustigeant «une certaine frange de l’opposition incapable d’être à la hauteur de la noble mission qui est la sienne», tantôt conciliant à l’égard de tous ceux qui «rechignent encore à admettre le bien fondé des réformes engagées jusqu’ici par le gouvernement sortant», M. Benkirane aura, de son côté, soufflé ici le chaud et le froid.
«Au nom de quelle légitimité l’on se permet d’exiger le départ d’un gouvernement dont le principal parti a eu pas moins de 1.080.000 des suffrages exprimés librement ?», s’interroge-t-il.
Avant d’assener : «ceux qui prennent les devants d’une telle revendication sont loin d’en être démocratiquement habilités. Et c’est de leur gestion des affaires publiques des années durant, dont l’actuel gouvernement a hérité, avec tout ce que cela suppose comme difficultés insurmontables à tous points de vue.»
La donne pour lui consiste en une véritable action réformatrice tous azimuts, touchant l’ensemble des secteurs d’activités susceptibles de sortir le pays de cette situation. C’est ce que l’actuel gouvernement s’est efforcé de traduire avec beaucoup de volonté et de courage, parfois au dépend même de sa popularité durement acquise.
Et M. Benkirane de prévenir sans ambages à ce propos : «Nous sommes prêts à aller jusqu’au bout de ces réformes, même au péril de notre popularité, tant le processus des réformes est irréversible».
Autre intervention à retenir lors de l’ouverture de ce congrès qui a largement débordé le cadre stricte de son propos : celle de Mustapha Ramid, le ministre de la Justice, pour qui cette plateforme est certes l’occasion pour lui de passer en revue les principaux éléments de la réforme du système judiciaire tel que le projet de charte, élaborée par tous, en donne lecture.
Mais mieux encore, il s’agit d’en appeler à «la conscience responsable» des différents corps du métier de la justice, et principalement les avocats, dont les textes régissant la profession «ne sauraient être élaborés sans leur participation effective dans tout le processus», martèle le ministre.
Cela pourra peut-être faire tomber la tension entre le ministre et le barreau, après le bras de fer engagé entre les deux parties depuis des mois, suite notamment à la diminution par son département du montant de l’enveloppe consacrée à l’assistance judiciaire, qui ne sera plus que de 5 milliards de centimes, au lieu des 6 habituels.
En tout cas, pour les avocats du PJD, la voie est toute tracée : «L’association des avocats du parti s’inscrit en droite ligne dans cette dynamique de réforme de la justice initiée par le gouvernement », assure Noureddine Boubkar, son président par intérim.
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