Le nouvel ambassadeur américain désigné, Dwight L. Bush, a livré, mardi à Washington, ses constats sur le Maroc. Comme le veut la coutume des discours officiels sur les relations maroco-américaines, l'ambassadeur fait son introduction en rappelant que le Maroc a été la première nation à reconnaître l’indépendance des Etats-Unis en 1777.

Ensuite, durant cette audition de confirmation devant la Commission des affaires étrangères du Sénat américain, le nouvel œil de Washington à Rabat a salué les réformes.

« La poursuite du développement et de la stabilité du Maroc repose sur les réformes politiques, économiques et sociales que le Roi Mohammed VI n’a eu de cesse d’initier depuis son accession au trône il y a près de 15 ans », a-t-il dit, avant de changer de ton en posant un regard critique sur le Maroc.

«Les jeunes du Maroc font face à des niveaux élevés de chômage, ce qui peut les rendre vulnérables aux idéologies extrémistes violentes. Alors que le gouvernement marocain a réussi à démanteler des cellules terroristes au cours des dernières années, le spectre du terrorisme transnational a considérablement augmenté dans la région» a-t-il déclaré.

«Le Maroc doit continuer à s'attaquer aux problèmes qui font que les jeunes perdent confiance dans leur système. Il doit y avoir un accent accru sur l'éducation, les possibilités d'emploi et créer un environnement dans lequel les Marocains estimeront qu'ils sont de véritables acteurs du gouvernement et de la société», a-t-il précisé.

Après avoir déclaré que  «l’adoption en 2011 d’une nouvelle Constitution était démocratique et l’organisation d’élections législatives « largement libres et équitables», M. Bush a estimé que la promotion et la protection des droits de l'homme sont également importantes.

«Les droits humains sont une valeur fondamentale des États-Unis et vont certainement figurer en bonne place dans mon engagement avec le Maroc. Si ma nomination est confirmée, je ferai de la promotion et de la protection des droits de l'homme une priorité».

Enfin, sur la question du Sahara, M. Bush a rappelé que cette question «demeure l’un des obstacles majeurs à une meilleure coopération entre les pays d’Afrique du Nord».

«Si je suis confirmé comme ambassadeur au Maroc, je soutiendrai pleinement les efforts de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU visant à développer avec le Maroc et les autres parties dans la région, une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable», a-t-il conclut.

Ancien PDG de deux institutions bancaires et président de « UTB Education Finance » de 2006 à 2008, Dwight L. Bush était l’un des principaux leveurs de fonds de la campagne électorale de Barack Obama, avec plus de 500 000 dollars récoltés, selon l’agence Associated Press.