Viandes rouges : le coup de gueule des professionnels
Réunie mardi 10 septembre, la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges (Fiviar) interpelle les pouvoirs publics pour restructurer d’urgence l'aval de la filière (abattage, commercialisation, transformation).
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Najat Sghyar
Le 11 septembre 2013 à 13h10
Modifié 11 avril 2021 à 2h35Réunie mardi 10 septembre, la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges (Fiviar) interpelle les pouvoirs publics pour restructurer d’urgence l'aval de la filière (abattage, commercialisation, transformation).
Ce secteur stratégique qui contribue à près de 30% du PIB agricole et génère un chiffre d'affaires de 22 milliards de DH chaque année est en effet gangréné par «une désorganisation et un contrôle sanitaire superficiel».
Dans un communiqué, la Fiviar constate que l'aval de la filière nécessite un soutien et un accompagnement similaires au travail effectué en amont dans le cadre du contrat programme qui lie les professionnels aux pouvoirs publics depuis 2009, «afin d'accompagner et de pérenniser les résultats atteints en matière de mise à niveau et de professionnalisation de la filière».
Et d'ajouter que «sans cette mise à niveau urgente de l'aval de la filière, impliquant appui, soutien et accompagnement de la part de l'ensemble des intervenants (collectivités locales, administrations et professionnels), tous les efforts consentis et résultats obtenus au niveau de l'amont de la filière depuis 2009 seront vains».
Si l'abattage s'effectue aujourd'hui au niveau des 180 abattoirs municipaux et 700 tueries rurales, ceux-ci sont censés approvisionner les souks hebdomadaires et souvent ne répondent pas aux exigences de salubrité des viandes. La récente polémique suscitée cette semaine au parlement après la fermeture de deux abattoirs dans la région de Meknès ajoute au ras-le-bol de la fédération qui préconise de «migrer dans les plus brefs délais vers un abattage exclusivement effectué dans les abattoirs répondant à ces normes sanitaires».
Contacté par Médias 24, M'hammed Karimine, président de la Fiviar, a tenu à préciser qu'outre un investissement nécessaire à la modernisation des abattoirs municipaux, les pouvoirs publics sont invités à appliquer avec plus de rigueur les cahiers des charges qui fixent les conditions de gestion des abattoirs et à revoir celles des quelques abattoirs privés actuellement en fonctionnement.
La réforme de la filière des viandes rouges est un des lourds dossier qui freinent le Plan Maroc Vert. Le tabou n'est pas encore brisé qu'il suscite déjà ces premières réactions à chaud des professionnels, bien décidés à porter leur voix aux débats publics.
«La migration vers un abattage répondant aux normes sanitaires se fera progressivement en concertation avec l'ensemble des opérateurs de la filière, en prenant en considération les contraintes socioéconomiques qu'elle suppose, avec pour priorité : la santé et la sécurité des citoyens», conclut l’association.
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