Résultats semestriels : Attijariwafa bank s’en sort dans un contexte difficile

Le Maroc connaît un ralentissement de la croissance économique (hors agriculture) et une inquiétante contre-performance des marchés financiers. Cependant, Attijariwafa bank juge «bonnes» ses réalisations du premier semestre 2013.  

Résultats semestriels : Attijariwafa bank s’en sort dans un contexte difficile

Le 9 septembre 2013 à 15h35

Modifié 9 septembre 2013 à 15h35

Le Maroc connaît un ralentissement de la croissance économique (hors agriculture) et une inquiétante contre-performance des marchés financiers. Cependant, Attijariwafa bank juge «bonnes» ses réalisations du premier semestre 2013.  

Le résultat net consolidé d’Attijariwafa bank (ATW) a baissé de 1,9% à 2,7 milliards de DH. Le résultat net part du groupe a pour sa part régressé de 4,8% à 2,2 milliards de DH. Une baisse due en partie à l’augmentation du coût du risque.

Evoluant dans un environnement économique difficile, le groupe a connu une montée des risques au niveau national et international. Même s’il reste minime, le coût du risque a doublé pour le même actif et par rapport à la même période l’année précédente. Il a atteint à fin juin 971 millions de DH. Les créances en souffrance ont augmenté de 8,4% pour s’établir à 14 milliards de DH. Par ailleurs, les créances en souffrance au Maroc ont augmenté de 10,7% durant cette période.

La rentabilité financière et celle économique en revanche ont augmenté. Le ROE, le ratio entre le résultat net et les capitaux propres, s’est établi à 16%.

Le RAE, lui, le ratio du résultat d’exploitation après impôt sur l’actif économique s’est établi à 1,6%. Et ce, grâce aux commissions perçues, collectées auprès des différentes opérations bancaires qui ont atteint 5 milliards de DH. La marge sur commissions a atteint près de 2 milliards de DH.

In fine, l’indicateur de performance du leader des banques marocaines reste le produit net bancaire qui a atteint 9,1 milliards de DH. Soit une augmentation de 4,7% par rapport au premier semestre 2012. Une belle performance.

Les filiales qui marchent

La croissance d’Attijariwafa bank est tirée principalement par la Banque de détail à l’international (BDI) et les Sociétés de financement spécialisées (SFS).

Les SFS ( les différents services de la banque comme Wafa assurance, Wafasalaf, Wafa immobilier…) ont contribué au premier semestre à hauteur de 1,1 milliard  DH dans le PNB. Et pourtant, la conjoncture est difficile et les marchés sont en faible croissance.

Attijariwafa bank veut exporter ces métiers et ces activités au Maghreb et en Afrique Subsaharienne. Et elle a raison puisque ses filiales en Afriques contribuent vigoureusement à ses performances, à l’image de la Banque de détail à l’international. La BDI, structurée autour d’un réseau de banques locales basées dans les pays du Maghreb et d’Afrique sub-saharienne, a contribué à hauteur de 2,3 milliards DH dans le PNB soit une hausse de 10%. Et sa contribution au RNPG a augmenté de 31% pour atteindre 368 millions de DH. Une performance due à la reprise de l’activité au Mali, Tunisie, Sénégal et Côte d’ivoire.

Tout laisse à croire que le choix de la banque marocaine d’exporter ses services en Afrique s’est avéré fructueux.

Au final, la Banque au Maroc sort aussi son épingle du jeu et reste le principal contribuable avec 4,9 milliards de DH dans le PNB pour ce premier semestre, soit une progression de 4,8%. Les parts de marché dépôts et crédits ont gagné près d’un demi-point ce premier semestre.

Attijariwafa bank reste le premier collecteur d’épargne au Maroc. L’épargne totale collectée ce premier semestre s’est chiffrée à 316 millions de DH soit plus 5% par rapport à la même période 2012. La banque de Mohammed Kettani est également le premier financeur de l’économie, les crédits à l’économie distribués ont atteint 253 millions de DH ce semestre mais d’un rythme moins fort puisque les crédits à l’économie ont connu une croissance de 2,4% au lieu de 7,3% auparavant.

Enfin, Attijariwafa bank est le premier réseau de services bancaires et financiers au Maroc et en Afrique. Le leader banquier compte 6,4 millions de clients et rien qu’en ce semestre, 500.000 nouveaux clients ont rejoint le réseau. En sachant qu’au Maroc, le taux de bancarisation dépasse à peine les 56%. Et les clients bancarisés représentent une mine d’or pour les banques qui tirent leurs profits des commissions perçues.

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