Dans une vidéo didactique mise en ligne sur la chaîne PJD de Youtube, Mohamed Najib Boulif, ministre des Affaires générales et de la gouvernance, fournit de nouvelles explications au sujet de l'arrêté du chef du gouvernement instaurant l'indexation partielle dex prix du carburant. En voici l'exentiel:

-la décision politique relative à l'entrée en vigueur de cet arrêté n'a pas encore été prise.

-Il y aura bien révision des prix le 16 du mois, mais on ne sait pas encore à partir de quelle date. Le gouvernement est en train d'observer la conjoncture internationale, et particulièrement ce qui se passe dans la région arabe. En d'autres termes, le gouvernement a peur d'une envolée des prix internationaux qui serait provoquée par la crise syrienne.

-Que se passera-t-il le jour où il y aura une envolée des cours internationaux? Si un jour cela arrivait, l'Etat mettrait la main à la poche pour en limiter l'impact sur la population. En d'autres termes, l'indexation ne serait pas totalement appliquée.

-Le gouvernement a ouvert des négociations avec différentes catégories professionnelles. Il s'agit probablement des transporteurs de marchandises et de voyageurs. L'objectif est d'éviter qu'une hausse future des prix soit répercutée sur le consommateur final.

-Dans le système antérieur qui a prévalu jusqu'à présent, c'est le prix du carburant qui était fixe. Maintenant, c'est la subvention qui le sera.

-Toute baisse des prix sur le marché international serait également répercutée.

Ce qu'il faut en penser:

-les ministres PJD communiquent davantage en direction de leurs troupes qu'en direction de l'opinion en général. Najib Boulif a déjà accordé des déclarations explicatives au quotidien du PJD avant de diffuser cette vidéo. C'est le cas pour plusieurs autres ministres. Pourtant, la bonne gouvernance aurant exigé une communication la plus large possible. La décision elle même d'introduire l'indexation figurait dans un arrêté du chef du gouvernement publié au B. O. sans tambour ni trompette.

-la seconde remarque a trait à ce gouvernement PJD décidément très hésitant et indécis. Quand il faut y aller, on y va presque à reculons. L'indexation partielle a été sans cesse reportée et maintenant elle va entrer en vigueur mais on ne sait pas quand. Pourtant, il ne s'agit même pas d'une réfomette, puisque la vraie réforme structurelle de la compensation a été reléguée à plus tard.