Viol, immigration: les dossiers sensibles de la région de l'Oriental.
Dans un communiqué datant du 2 juillet, l’AMDH Oujda dresse un bilan pas très reluisant de la situation sociale dans la région de l’Oriental.
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Amine Belghazi
Le 3 septembre 2013 à 17h35
Modifié 3 septembre 2013 à 17h35Dans un communiqué datant du 2 juillet, l’AMDH Oujda dresse un bilan pas très reluisant de la situation sociale dans la région de l’Oriental.
Plusieurs problèmes et dysfonctionnements sont pointés du doigt dont l’atteinte aux droits des migrants subsahariens, la recrudescence des cas de viol sur mineurs et l’absence des poursuites judiciaires. Médias 24 a donné la parole à plusieurs acteurs de la région.
Contactée par nos soins, une source du secrétariat général de la Wilaya de l’Oriental nous affirmé que, concernant les cas de viol, « statistiquement, le nombre de viols dans la région de l’Oriental est en-dessous de la moyenne nationale. Il ne faut pas oublier que dans cette partie du royaume, la communauté reste très conservatrice. C’est la raison pour laquelle les victimes ou leurs familles hésitent à porter plainte contre les agresseurs».
Rien en revanche ne permet de dire, selon cette même source, que les procédures judiciaires ne sont pas respectées: « si effectivement cela était le cas, nous aurions enregistré des plaintes contre les éléments des services de police qui n’auront pas respecté les procédures. Or, ce n’est pas le cas ».
Mohamed Amarti, président de la commission régionale des droits de l’Homme d’Oujda-Figuig, affirme n’avoir enregistré aucune plainte en rapport avec un viol sur mineur, confirmant par la même, le refus des victimes de porter plainte contre les crimes d’honneur. Dans les autres cas de viols, la commission se penche plutôt sur «le suivi, l’accompagnement des victimes et le conseil aux familles dans le cadre des attributions délimitées.»
Concernant la question épineuse des immigrés subsahariens, le communiqué de l’AMDH dénonce les conditions de vie et la détention abusive des immigrés subsahariens dans des « centres sociaux », et incite les autorités à respecter les engagements du Maroc en matière de protection des droits des immigrés.
Mohammed Amarti est du même avis, même s’il marque une réserve concernant la détention des subsahariens : «nous ne pouvons parler de détention. Les immigrés subsahariens ont été accueillis à Berkane et Jrada provisoirement, dans un lieu non-officiel certes, mais ont été relâchés peu de temps après ». En revanche, il ignore le sort des immigrés relâchés.
De manière générale, la commission régionale ne reçoit pas de plaintes concernant les mauvais traitements des immigrés. Son président explique : « la ville d’Oujda, de par sa proximité des frontières est une ville de transit, nous ne pouvons, de ce fait, que nous occuper des affaires liées au transfert vers la frontière. Dans ce sens, je peux vous assurer que les enfants, les femmes enceintes et femmes accompagnées d’enfants ne sont pas refoulés» sans manquer de préciser que «la commission ne travaille pas sur le terrain, mais s’occupe des dossiers des personnes dont les droits ont été lésés par la justice».
Le communiqué de l’AMDH relève plusieurs autres «anomalies» dont la détérioration de la situation économique, sociale et culturelle, le manque des structures de base et des espaces verts dans la ville d’Oujda et la question délicate des situations administratives et financières des enseignants de la région de l’Oriental.
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Le 3 septembre 2013 à 17h35
Modifié 3 septembre 2013 à 17h35