Augmentations du prix du lait : l’affaire prend de l’ampleur
10 jours après l’augmentation des prix du lait par la Centrale laitière et Jaouda, les réactions s’enchaînent : les internautes grondent, les associations protestent puis en dernier lieu, le gouvernement exige des explications.
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Augmentations du prix du lait : l’affaire prend de l’ampleur
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Hajar Chafai
Le 26 août 2013 à 16h28
Modifié 26 août 2013 à 16h2810 jours après l’augmentation des prix du lait par la Centrale laitière et Jaouda, les réactions s’enchaînent : les internautes grondent, les associations protestent puis en dernier lieu, le gouvernement exige des explications.
Suite à «la décision unilatérale» des entreprises du secteur d’augmenter les prix du lait, le ministère de l’agriculture appelle les opérateurs à une réunion, afin de s’expliquer sur cette décision», peut-on lire sur le communiqué du ministère de Aziz Akhnouch.
Une décision qualifiée de «surprenante» par le ministère de l’agriculture et d’«anormale» par le ministère des affaires générales.
Boulif affirme d’abord n’avoir aucun droit de regard, puis se rétracte et appelle à l’annulation de ces augmentations.
Commentant l’augmentation des prix de la Centrale laitière, Najib Boulif avait déclaré à nos confrères d’ «Akhbar Al Yaoum» n’avoir aucun droit de regard sur cette augmentation, en se référant au libre marché qui régit le secteur du lait au Maroc, dont les prix ne sont pas administrés.
Puis changement de ton. M. Boulif déclare vendredi dernier, 23 août, avoir diligenté une enquête. Le ministre des affaires générales a même appelé les producteurs du lait à revenir sur cette décision et à prendre en considération la conjoncture que vivent les Marocains.
La liberté des prix justement, et plus précisément l’entente sur les prix, invoquée par la fédération marocaine des droits du consommateur pour intenter un recours en justice (FMDC).
La fédération des droits du consommateur condamne et intente un procès
« Il y a eu entente. Nous n’avons pas de preuves matérielles, pas encore, mais nous ne sommes pas dupes», s’indigne Bouazza Kherrati président de la FMDC. Il accuse directement d’entente les responsables des sociétés du secteur.
Sur quelle base juridique précise, la fédération intente-t-elle un procès ? Sur la liberté des prix et de la concurrence, nous explique M. Kherrati. « La loi sur la liberté de la concurrence interdit formellement l’entente entre les professionnels, or, tout laisse à croire que ces opérateurs se sont mis d’accord pour fixer le prix».
«L’Etat a l’obligation de réagir. Ces entreprises sont subventionnées indirectement, puisque le sucre qu’elles utilisent est subventionné. Alors, ou bien elles reviennent sur leur décision, ou bien le gouvernement arrête la subvention du sucre utilisé,» ajoute Khrrati.
La fédération a sur cette base déposé une requête auprès du tribunal de première instance de Kénitra. Laquelle requête a été refusée. Elle devrait se diriger vers une autre instance, probablement le tribunal de commerce de Rabat.
C’est le 15 Août que le leader du marché du lait a annoncé une augmentation de ses prix du lait. Entre 20 et 30 centimes de plus par demi litre.
Le lendemain, sans préavis, la Copag s’aligne sur la nouvelle tarification de Centrale laitière. A eux deux, ces deux opérateurs font plus de 80% du marché.
D’abord, les internautes, premiers alarmés, appellent au boycott du lait des deux marques pour inciter les deux entreprises à revoir leur décision. La suite…On l’attend. L’enquête du ministère des affaires générales et la réunion convoquée par le ministère de l’agriculture.
Une augmentation de 20 centimes dans le prix du lait a soulevé des réactions très vives …
Qu’en sera-t-il quand le gouvernement se décidera à toucher au prix des produits subventionnés? La décompensation graduelle, choix apparemment privilégié du gouvernement Benkirane pour régler le problème de la Caisse de compensation, risque d’être très pénible à mettre en place.
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