Sahara : A la recherche de la vérité

Le 7 mars 2014 à 17h12

Modifié 10 avril 2021 à 4h16

Quand les paillettes, la gloire du cinéma s’emparent d’un sujet comme celui du Sahara et des sahraouis.  

D’un conflit qui dure depuis plus de 35 ans, et qui n’oppose en rien deux peuples, comme certains aimeraient nous le faire croire, mais le déchirement d’un seul peuple, le peuple marocain, par les restes d’un combat idéologique qui remonte à une époque révolue caractérisée par la division du monde en deux blocs antagonistes.

Où d’un côté on trouve ceux qui ont choisi une orientation politiquement et économiquement libérale, et ceux qui ont opté pour le modèle communiste soviétique.

Quand un acteur de cinéma avance le chiffre de 200.000 réfugiés à Tindouf, alors que l’Onu parle de 80.000 réfugiés, et que nous, Marocains, réclamons le recensement de la population des camps.

Quand cet acteur parle de «réfugiés oubliés» alors que nous, Marocains, ne cessions de dénoncer les conditions de vie de nos frères sahraouis à Tindouf, le manque d’hygiène, l’inaccessibilité aux soins médicaux, à l’école, au travail et que nous dénonçons les séparations familiales…

Quand l’acteur de cinéma espagnol se permet de décrire cette région comme étant la dernière colonie au monde, tout en omettant de citer les enclaves de Sebta et Melilia, deux villes marocaines sous occupation espagnole.

Quand il se permet de se balader à travers le monde, profitant de sa célébrité et de sa notoriété pour colporter des thèses mensongères, en négligeant les souffrances engendrées par ce conflit pour le peuple marocain dans toutes ses composantes.

Oui, nous nous devons de réagir, au moins par nos écrits, contre ceux qui veulent briser le rêve d’une réconciliation entre une partie des Sahraouis et le Sahara marocain, ceux qui veulent éteindre l’espoir d’une évolution dans le Maghreb et la construction d’une région forte, stable et pacifiée.

 Nous n’avons certes pas la célébrité de l’acteur, ni ses entrées dans les médias internationaux, mais nous avons notre dignité, et notre attachement envers notre pays et notre peuple fier. Nous croyons en la noblesse de notre cause qui est celle du développement humain dans tout le Maroc, y compris le Sahara, l’humain qui est la pierre angulaire sur laquelle s’appuie le développement de notre pays. L’humain que, dois-je le rappeler, nous respectons peu importe ses choix politiques, qu’ils soient pour la marocanité du Sahara ou qu’il fasse partie des minorités indépendantistes.

Finalement, il ne suffit pas de passer deux semaines à Tindouf pour régler le problème des réfugiés, n’importe quel être humain serait touché par la dureté de la vie des réfugiés sahraouis à Tindouf.

Mais une fois l’émotion passée, une fois le buzz terminé, une fois que l’acteur sera perçu non plus uniquement comme un acteur mais aussi comme une sorte de «héros» aux yeux de ces confrères, qu’en sera-t-il des populations sahraouies? A qui finalement va profiter ce documentaire? Aux réfugiés? Certainement pas. A une élite au pouvoir corrompu dans les camps soutenue par un régime militaire, certainement.

Voilà pourquoi je déplore aujourd’hui le documentaire réalisé par Javier Bardem et son équipe. Non pas parce qu’il promeut les thèses indépendantistes, il en est libre. Mais parce qu’il symbolise, par ses choix, une force de destruction d’un idéal dans une région où l’espoir et la réconciliation sont les seules réponses et les meilleurs freins aux extrémismes et à la violence.

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