Meryam Demnati

Chercheur en didactique de l’amazighe, membre de l’Observatoire amazigh des droits et libertés

La reconnaissance de l'amazighité est en panne

Le 22 juillet 2014 à 17h16

Modifié 9 avril 2021 à 19h46

Militante et chercheur du Mouvement amazigh, Meryam Demnati dresse un bilan sans concession de la reconnaissance ds revendications amazighes et de l'amazighité au Maroc. Concrètement, tous les chantiers importants sont en panne comme l'enseignement et la langue officielle...

Pour comprendre où en est le mouvement amazigh aujourd’hui, replaçons d’abord les choses dans leur contexte.

Dès l’indépendance en 1956, la langue amazighe ne disposera d’aucun statut dans la Constitution, sera bannie de l’école, des médias et de tous les autres domaines publics ou privés. L’arabisme et l’islamisme seront les seules normes de référence.

C’est dans ce contexte de sentiment d’injustice que le mouvement amazigh verra le jour dans les années 60. Il fera l’objet d’une répression sévère de la part des autorités et des services de police (obstacles administratifs ou autres aux activités, associations ou activités inquiétés ou interdites, emprisonnements ou intimidations des militants…).

Et sera combattu par les différentes forces arabistes (partis politiques et autres) qui avaient programmé la mort de la culture et langue amazighes pour une homogénéisation culturelle et linguistique de la population avec une arabisation à outrance.

Le discours du mouvement amazigh a beaucoup évolué depuis sa naissance. Entre 1965 et 1988, le Mouvement amazigh utilisait dans son discours les concepts de culture populaire et de patrimoine national, la conjoncture politique ne permettant pas celui du mot «amazigh», considéré comme une menace par le pouvoir en place et fortement réprimé.

Dès la moitié des années 1980, le Maroc connaît alors une relative ouverture politique qui permettra à un discours amazigh plus audacieux de s’installer et qui contribuera à l’apparition de nouveaux concepts, tels que culture amazighe, identité amazighe, langue amazighe, ainsi que droits linguistiques et culturels en tant que droits humains incontournables.

Cette période est aussi celle des grandes polémiques avec les panarabistes et les nationalistes conservateurs, ce qui a permis au Mouvement amazigh de remettre en cause le concept de nationalisme traditionnel, rattaché désormais aux concepts de citoyenneté, de pluralisme et de diversité. C’est alors que dans les années 1990, des associations issues de toutes les régions du Maroc présenteront les revendications du Mouvement amazigh dans la Charte d’Agadir (1991).

Les associations amazighes se multiplieront alors sur tout le territoire et des coordinations d’associations régionales et nationales voient le jour entre 1993 et 1997, ce qui a donné un nouvel élan au mouvement amazigh. Le concept de peuple autochtone apparaît lorsqu’une délégation de la Coordination des associations amazighes se rend à Genève pour travailler dans les commissions de l’ONU ainsi que le concept de Développement lié à la culture.

C’est aussi le début de l’internationalisation de la question amazighe. La création du Congrès mondial amazigh contribuera en1997 à élargir la vision restreinte du mouvement amazigh marocain à une vision plus élargie (Afrique du Nord : Algérie, Libye, Tunisie, Iles canaries, Touaregs du Mali et Niger et Siwa en Egypte + Diaspora amazighe).

En 1995, un débat houleux entre le mouvement amazigh et le mouvement islamique remet en cause les concepts de «langue sacrée» et de l’histoire préislamique. Les amazighs mettent en avant l’approche droit pour revendiquer l’officialisation de leur langue et exigent la relecture de l’histoire officielle du Maroc, tronquée par les décideurs. 

En Mars 2000, le document «Manifeste pour la reconnaissance de l’amazighité du Maroc» déclenche une évolution rapide et qualitative et politise encore plus le discours amazigh. Signé par des milliers d’amazighs de tous bords, le Manifeste amazigh donne naissance à plusieurs propositions de plateforme, dont la création d’associations amazighes à caractère politique, de parti politique amazigh et de création d’associations culturelles et de développement.

Le Manifeste fut introduit au palais, le Roi Mohamed VI y répondra par son discours d’Ajdir en 2001, par la création de l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM), reconnaissance partielle de l’amazighité, toujours absente dans la constitution à cette époque.

Les associations amazighes dans leur ensemble continueront à s’inspirer dans leurs actions,  des chartes et des conventions internationales des droits de l’homme et des peuples tels que : la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, la Convention internationale de l’ONU sur l’élimination de toutes les formes de discrimination en 1965 et de l’Unesco en 1960, la Déclaration de l’ONU et ses recommandations en 1982 et 1992, la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples de 1981, la Déclaration universelle des droits linguistiques à Barcelone 1996, la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles en 2005…

A l’aboutissement de cette évolution, apparaissent les concepts suivants: l’Afrique du nord des régions, l’Etat fédéral, la Laïcité inspirée des valeurs amazighes ancestrales et le droit à la terre spoliée par l’Etat en place.                                                                                                    Enfin, avec le mouvement de la rue du 20 février 2011, le mouvement amazigh s’est trouvé dans un autre tournant de l’histoire. Avec toutes ses composantes, il intègre ce courant de révolte revendiquant une Constitution démocratique incluant la langue amazighe officielle.

Il est alors à l’avant-garde avec les autres forces progressistes de la société civile, appelant à l’édification d’une société juste et égalitaire, considérant la cause amazighe comme partie intégrante du projet démocratique.

Les amazighs seront ainsi présents dans toutes les coordinations du 20 février et ses manifestations où les drapeaux amazighs flotteront dans toutes les villes. Un document complet élaboré par un groupe d’intellectuels amazighs intitulé «Appel Timmouzgha pour la démocratie» secouera les derniers tenants de l’arabisme par son ton ferme et décidé et son contenu sans détours.

Une bataille sera gagnée encore, celle de l’officialisation de la langue amazighe. D’autres batailles attendent encore. Alors, il y a quelquers années, un mouvement contestataire pour une réelle officialisation de la langue amazighe au Maroc, appelé «Tawada», est né. Il est porté principalement par la jeunesse amazighe.

Plusieurs marches nationales ont été organisées, à Rabat, Casablanca, Alhoceima, Agadir (interdite en 2013) et Meknès. D’autres marches et actions sont prévues.

Le mouvement amazigh compte aujourd’hui près de mille associations dispatchées sur tout le territoire marocain. Grandes villes, petites villes, campagne, montagne, toutes ces associations, malgré le peu de moyens financiers, contribuent à une plus grande sensibilisation de la population et travaillent avec les moyens du bord, contrairement à d’autres mouvements.                                                                                                                                On peut donc dire que le militantisme amazigh ne se limite donc plus seulement aux revendications linguistiques et culturelles, mais il est aussi un combat pour la construction d’une société démocratique moderne et un Etat de droit.

Le mouvement amazigh dans ces documents propose un projet sociétal où toute discrimination qu’elle soit raciale, culturelle, religieuse ou contre les femmes devra être bannie. Il se bat aussi pour tous les droits humains, les libertés individuelles, de conscience ou autre, pour l’égalité des sexes et pour la dignité humaine.

Si une de ses premières revendications a toujours été l’officialisation de la langue amazighe, c’est que la langue amazighe qui est la partie la plus visible de son identité est menacée, l’Unesco l’ayant classée parmi les langues en danger. Sa prise en charge par l’Etat doit se faire au plus vite pour empêcher son extinction. Son officialisation est par conséquent une grande avancée pour le mouvement amazigh.                                                                                                                Après avoir bataillé pour l’officialisation de l’amazighité dans la nouvelle Constitution, un débat autour de loi organique stipulée dans la constitution se déroule dans toutes les régions, où les associations continuent de tenir des tables rondes.

Des rencontres avec les associations des droits de l’homme, des associations de développement, de femmes et de démocrates se tiennent régulièrement, des acteurs associatifs amazighs y interviennent souvent et font partie de coalitions ou de fédérations d’associations. D’un autre côté, certaines associations amazighes se constituent en front uni ou en fédération pour s’ériger en force de pression et de proposition. Il est vrai qu’une nouvelle bataille devra être gagnée: une loi organique qui devra faciliter et garantir la mise en oeuvre de l’officialisation de la langue amazighe et un conseil national des langues et des cultures marocaines où l’amazighité aura la place qui lui revient de droit.

Mais dans sa stratégie générale, le mouvement amazighe a désormais inscrit son combat dans le cadre de la construction d’une société moderne et démocratique, recouvrant tous les fronts et s’appuyant sur les valeurs universelles communes à toute l’humanité et que le mouvement revendique comme étant inspirées de la culture amazighe autochtone.

L’enseignement de la langue amazigh a commencé d’une manière boîteuse en 2003


 L'enseignement/apprentissage de l'amazighe qui a commencé en 2003 d'une manière très boîteuse et peu sérieuse, s’essouffle toujours, bien que dès le départ, les principes généraux sur lesquels s’est fondée l’intégration de la langue amazighe dans le cadre de la convention signée entre le MEN et l’IRCAM, ont été les suivants :

1) La langue amazighe doit être enseignée à tous les Marocains sans exception.

2) La langue amazighe doit être généralisée au niveau horizontal et vertical.

3) La langue amazighe doit être standardisée sur le plan graphique, orthographique, lexical et morphosyntaxique.

4) La langue amazighe doit être transcrite dans son alphabet originel le Tifinagh. 

                                                                                                                                                        

Après l’officialisation de la langue amazighe par la constitution de juillet 2011, le bilan  aujourd’hui en ce qui concerne la généralisation de l’amazighe est plutôt alarmant.

Cette généralisation qui devait se faire progressivement pour toucher toutes les écoles marocaines et tous les niveaux scolaires, non seulement a pris beaucoup de retard, mais a reculé ou même stoppé dans certaines régions. Des classes d’amazighe ferment et les quelques enseignants désignés pour enseigner cette langue, se voient retirer cette fonction ici et là.

Le traitement de ce dossier ira de la négligence ou légèreté au mépris total et les quelques acquis de ces dernières années sont enfreints par le MEN qui continue à traiter ce dossier d’une manière discriminatoire.

Après plus décennies, seuls environ12% des élèves du primaire sont touchés, bien que le ministère affirmait avoir établi un plan prévisionnel et une carte scolaire pour accompagner la généralisation de la langue amazighe dans toutes les écoles et les centres de formation. Il s’avère en fin de compte que rien de cela n’a été fait.

Le dossier fut traité peu sérieusement et il y a toujours un manque total de données statistiques fiables et de planification, permettant de suivre l'évolution de l'intégration de l'enseignement/apprentissage de l'amazighe dans le SEF.

Quant à l’université, aucun département de la langue et culture amazighes n’y a vu le jour jusqu’à présent comme il en existe pour toutes les autres langues, mais ce sont quelques enseignants chercheurs des départements de français ou d’arabe, qui assureront des modules depuis 2006 dans des filières ou master amazighes (Agadir, Oujda, Fès, Tétouan et Rabat) en plus des cours qu'ils assurent dans leur département d'attache; beaucoup d’entre eux, surchargés, abandonneront en cours de route.

Au retard anormal confirmé par tous, les arguments qui ont été habituellement avancés par les responsables depuis quelques années, sont le manque de ressources humaines. Et pourtant, des centaines de jeunes licenciés et de «masters» et amazighe, ont rejoint les rangs des diplômés chômeurs ces dernières années. La formule la plus adéquate pour une généralisation assurée dans les écoles primaires, collèges et lycées ainsi que dans les CRMEF, serait de reconnaître officiellement les enseignants déjà en fonction et de recruter d’autres enseignants spécialisés de la langue amazighe parmi ces centaines de licenciés et masters des filières des études amazighes.

Un budget devra nécessairement être débloqué à cet effet ne serait-ce que pour rendre à la langue amazighe marginalisée depuis plus de 50 ans, la place qui lui revient de droit. Ce ne sont pas les classes d’enseignants spécialisés ouvertes dans les Centres Régionaux de Métiers d’Education et de Formation (CRMEF)  à Meknès, Agadir, Marrakech et Nador… qui combleront ce manque. A cette allure, il nous faudra plus de 50 ans pour la généralisation de cet enseignement.

Les principaux handicaps rencontrés par l’enseignement de l’amazighe, sont en fait l’absence de planification stratégique, de suivi, de budgets alloués à cet effet et surtout de volonté politique réelle. Il faut l’application des critères des normes de langue officielle pour la langue amazighe. La langue amazighe doit être utilisée comme véhicule d'enseignement à tous les niveaux du système d'éducation conformément à la maîtrise nécessaire pour chaque niveau.

Pour conclure, l’apprentissage de la langue et culture amazighes doit être obligatoire à l’instar des autres langues arabe et française, sa généralisation doit se faire horizontalement sur l’ensemble du territoire national, et verticalement dans tous les cycles de l’enseignement dans des délais raisonnables.

L’implémentation du processus de l’unification progressive de la langue amazighe ainsi que son enseignement avec son alphabet le tifinagh, qui a obtenu une reconnaissance nationale et internationale depuis des années, doit se poursuivre.

Toute remise en question de ces principes de départ est un entérinement flagrant de la ségrégation contre la langue et la culture amazighes.

Il est à signaler que la langue amazighe continue d’être exclue du programme d’alphabétisation et de l’enseignement pour adultes, domaine réservé uniquement à la langue arabe classique, ce qui donne un résultat catastrophique sur le terrain et marginalise encore la langue de plusieurs millions de marocains.

Le programme d’enseignement de la langue amazighe est aussi absent quant aux résidants marocains à l’étranger qui attendent toujours que leur langue maternelle soit enseignée à leurs enfants.

Face à toutes ces contraintes, plusieurs associations des enseignants de la langue amazighe de toutes les régions du Maroc se sont constituées en Confédération nationale, pour avoir un cadre de défense de leur profession et constituer une force de pression et de proposition face à l’état, soutenu dans leur action par le mouvement amazigh, notamment, notre Observatoire Amazigh des droits et libertés (OADL).

La loi organique sur la langue amazighe prévue par la constitution 

En ce qui concerne la loi organiquequi définira«le processus de mise en Œuvre du caractère officiel de cette langue, ainsi que les modalités de son intégration dans l'enseignement et aux domaines prioritaires de la vie publique, et ce afin de lui permettre de remplir à terme sa fonction de langue officielle» stipulée dans la constitution, les choses continuent à traîner au niveau du parlement. Cette loi tarde à venir, aucune commission jusqu’à présent n’a été mise sur pied et la discrimination à l’encontre de la langue et de la culture amazighes continue dans tous les domaines.

Nous exigeons par ailleurs qu’une approche participative soit utilisée pour l’élaboration de cette loi, avec la participation de la société civile notamment du mouvement amazighe et de toutes ses composantes sans exception. La même approche devra être effectuée en ce qui concerne la loi organique du «Conseil national des langues et de la culture marocaine, chargé notamment de la protection et du développement des langues arabe et amazighe».

Nous sommes et nous serons d’autant plus vigilants face aux tentatives des forces conservatrices depuis toujours hostiles à l’amazighité ou aux résistances amazighophobes logées dans les sphères du pouvoir qui sont à l’origine de ce blocage et qui tenteront sans aucun doute de s’accaparer de ce dossier en introduisant des subtilités juridiques, pour retarder au maximum l’intégration de la langue amazighe en tant que véritable langue officielle.

Et demain?

Le paysage linguistique marocain est imprégné par la présence de deux langues officielles et nationales, l’amazighe avec ses trois variantes, l’arabe avec ses différents parlers,  et par celle de langues étrangères, dont certaines, notamment le français se sont imposées dans certains secteurs comme la formation, la technologie, l’économie et les affaires et l’anglais de plus en dynamique qui gagne du terrain dans le monde des entreprise et des échanges internationaux.

Un travail de sensibilisation et d’information doit être fait pour éduquer les Marocains au respect de cette diversité linguistique et culturelle et à son appropriation.

La reconnaissance de deux langues officielles ne signifie pas une confrontation entre elles ou la division du pays en deux nations comme prétendu par certains adeptes de l’idéologie de l’exclusion. Elle signifie au contraire la concrétisation de l’égalité entre les composantes du patrimoine symbolique marocain en émulation avec les pays démocratiques disposant de plus d’une langue officielle dans leurs constitutions et ayant continué à préserver leur stabilité et leur unité.

Bien au contraire les litiges peuvent surgir à cause de la persistance de la discrimination, de l’injustice et de l’exclusion et non le contraire. Il est au demeurant utile de s’inspirer des expériences et réalités des nations démocratiques dont les constitutions mentionnent plus d’une langue officielle tels que la Suisse (4 langues officielles), le Canada (2 langues),  le Paraguay (2 langues), l’Afrique du Sud (11 langues). L’inspiration de ses exemples enrichira le regard des Marocains sur leur réalité linguistique.

La nouvelle constitution de 2011 a apporté une nouvelle donne: la langue officielle.

Ce statut est censé la protéger contre toute tentative de minoration politique, juridique et sociale puisqu’elle devrait être, avec l’arabe, la langue par laquelle se réalise l’ensemble des activités publiques dans des cadres de type administratif, politique, culturel, social et éducatif clairement délimités.

Devenant obligatoire dans l’enseignement et ayant une place honorable dans les médias, la langue amazighe officielle c’est la possibilité pour chaque citoyen de s’adresser aux institutions nationales et politiques dans la langue amazighe, d’avoir le droit de l’employer dans toutes relations avec les pouvoirs publics, à tout moment de la vie et dans tous les domaines.

C’est aussi l’obligation faite aux pouvoirs publics de l’employer à tout moment. Lorsqu’on parle de la langue amazighe, il s’agit bien évidemment de la langue amazighe à part entière : la langue standard enseignée à l’école et utilisée dans les institutions publiques et ses variantes que l’on retrouve dans la littérature, le théâtre, le cinéma, la chanson et les médias. Avec l’arabe langue officielle dans la constitution, n’utilise-t-on pas l’arabe classique à l’école, le standard dans les médias et les différentes darijate dans l’enceinte des institutions publiques, ainsi que lors des débats publics et privés?

Il est connu que les constitutions des pays démocratiques garantissent la promotion des langues officielles et leur protection surtout quand ces langues ont été marginalisées pendant longtemps.

Pour la langue amazighe, ces actions concernent tout d’abord la réussite de son enseignement et de leur épanouissement avec une gestion sérieuse et pertinente du dossier. Le respect de la diversité dans tous les médias marocains sans tenter d’enfermer la langue amazighe dans une seule chaîne difficile d’accès (non-terrestre) et des radios locales, est aussi à rectifier.

La formation des cadres des différentes institutions du pays (Justice, Santé, administrations publiques…) doit se faire  dans la langue amazighe afin qu’elles puissent assurer la fonction de langue officielle. Cette formation doit toucher l’ensemble du territoire et l’ensemble des échelles de l’administration. Et c’est seulement à ce prix là que pourra être assurée une coexistence pacifique dans l’aveniret une véritable cohésion sociale.


 

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