Le patron de Dassault Systèmes réfléchit à quitter la France

  Le directeur général de l'éditeur de logiciels pour l'industrie Dassault Systèmes Bernard Charlès réfléchit à quitter la France, en raison d'une fiscalité trop lourde, déclare-t-il dans un entretien au Monde daté de mardi. Votre conseil d'administration vous a proposé de quitter la France. Où en est votre réflexion ? lui demande-t-on."Elle avance, mais à ce jour, je n'ai pris aucune décision. J'étudie la question sous tous ses aspects", a-t-il répondu. Et d'ajouter: "pour être clair, cela ne concerne pas la taxation à 75% des revenus au-delà de 1 million d'euros, même si je pense qu'au-dessus d'un certain seuil, c'est confiscatoire".   Il a expliqué que sa décision de vendre ses actions Dassault Systèmes en décembre dernier pour 28 millions d'euros n'était pas un signe avant-coureur de son départ prochain. "J'ai réalisé cette opération pour payer des impôts liés au rachat d'autres titres qui venaient à échéance. Il m'a fallu d'ailleurs vendre plus de titres que ceux que j'ai acquis. Cela illustre bien le poids de la fiscalité, qui va aller encore en augmentant", a fustigé Bernard Charlès.Mais "ma réponse est claire : si je ne peux plus distribuer des "lopins de terre", c'est-à-dire une part de capital de l'entreprise, je partirai", a-t-il menacé.   M. Charlès a indiqué que des dirigeants de Dassault Systèmes sont déjà partis. "Je ne vous dirai pas combien ont quitté la France, pas plus que le nombre de dirigeants qui y songent". Pour lui, "résider en France devient lourdement handicapant. Plus largement nos embauches du top management vont nécessairement se faire ailleurs qu'en France". De façon générale, "ma préoccupation concerne l'alourdissement de la fiscalité sur le capital, les stocks-options et les actions gratuites. Permettre aux cadres d'être actionnaires de leur société, c'est leur offrir une part de rêve" pour garder les meilleurs talents et éviter qu'ils rejoignent la concurrence, avance M. Charlès.   Il s'en est pris au gouvernement estimant que "ceux qui arrêtent ces mesures n'ont pas conscience des conséquences sur le secteur de la high-tech (...) Il faut savoir que, du côté de Munich, l'Allemagne favorise les start-up. Et que dire des Etats-Unis ou de la Corée". Dassault Systèmes a réalisé un bénéfice net de 334,8 millions d'euros (+15%) en 2012, pour un chiffre d'affaires de 2,02 milliards d'euros (+14%). Il comptait 10.123 salariés fin décembre 2012, contre 9.556 un an plus tôt.   (AFP)  ...

  • Le 11 mars 2013 Modifié le 11 mars 2013

La Banque de France confirme sa prévision de croissance de 0,1% au 1er trimestre

  La Banque de France a confirmé prévoir une très légère croissance (0,1%) du Produit intérieur brut français (PIB) au premier trimestre 2013, dans une deuxième estimation pour cette période, publiée vendredi. Ce nouveau pronostic de la BdF, publié à l'occasion de son enquête de conjoncture dans l'industrie et les services en février, est identique à celui publié à l'issue de l'enquête de janvier, et équivalent à celui établi par l'Institut national des statistiques et des études économiques (Insee).   L'Insee a déjà annoncé un début d'année 2013 sans élan, avec une croissance estimée à 0,1% aux premier et deuxième trimestres. Le gouvernement table toujours sur une croissance de 0,8% sur l'année 2013. Dans ses précédentes prévisions, la Banque de France annonçait une légère récession fin 2012, avec un PIB à -0,1% aux deuxième et troisième trimestres. L'Insee a confirmé mi-février un repli de 0,3% de la croissance au quatrième trimestre 2012 et une croissance nulle sur l'ensemble de l'année écoulée. La Banque de France (BdF) appuie sa prévision sur son enquête mensuelle de conjoncture dans l'industrie et les services qui indique qu'"en février, l'activité industrielle s'améliore quelque peu". Selon l'enquête, la production est légèrement en hausse, du fait des matériels de transport hors automobile, de l'industrie pharmaceutique et des produits informatiques et électroniques. Les livraisons repartent à la hausse dans la plupart des secteurs. Les carnets de commandes sont néanmoins "jugés encore insuffisants" mais "les prises d'ordres frémissent à la hausse" et "l'orientation favorable des commandes à l'étranger depuis novembre se confirme". Les chefs d'entreprise interrogés prévoient une stabilité de l'activité en mars. Dans les services, l'activité se maintient mais une légère baisse de l'activité est attendue pour mars.   (AFP)  ...

  • Le 8 mars 2013 Modifié le 8 mars 2013

Zone euro: la BCE revoit en baisse ses prévisions de croissance

  La Banque centrale européenne (BCE) a revu à la baisse ses prévisions de croissance en zone euro pour 2013 et 2014 et abaissé sa prévision d'inflation pour 2014, a annoncé jeudi son président Mario Draghi, lors de sa conférence de presse mensuelle à Francfort. L'institution monétaire de Francfort (ouest) s'attend désormais à une contraction du produit intérieur brut (PIB) plus importante cette année, de 0,5% contre un recul de 0,3% prévu jusqu'ici, et table sur une croissance plus limitée en 2014, de 1% contre 1,2%."Des données et indicateurs récents indiquent que l'activité économique devrait se stabiliser dans la première partie de l'année", a souligné M. Draghi, qui a rappelé s'attendre à une "reprise graduelle" à partir du second semestre.   La BCE a en outre maintenu sa prévision d'inflation en zone euro pour 2013, à 1,6%, mais a abaissé de 0,1 point de pourcentage sa prévision pour 2014, à 1,3% à présent. Le mandat de stabilité des prix de la BCE stipule qu'elle doit veiller à maintenir l'inflation à un niveau proche mais inférieur à 2% à moyen terme. "Les perspectives d'inflation vont nous permettre de maintenir une politique monétaire accommodante", a déclaré Mario Draghi, soulignant que cela permettrait de continuer à soutenir la reprise économique en zone euro qui reste faible en ce début d'année.   La BCE a maintenu jeudi son principal taux directeur à 0,75%, son plus bas niveau historique.En décembre, elle avait déjà abaissé ses prévisions de croissance et d'inflation pour cette année.La zone euro s'est enfoncée dans la récession au quatrième trimestre 2012, touchée de plein fouet par la crise de la dette et pénalisée par les cures d'austérité imposées un peu partout en Europe, selon les données publiées mercredi par l'office européen des statistiques, Eurostat.   (AFP)    ...

  • Le 7 mars 2013 Modifié le 11 avril 2021

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