Otages allemands aux Philippines: Manille exclut toute négociation
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AFP
Le 25 septembre 2014
Le gouvernement philippin a affirmé jeudi qu'il ne négociait pas avec les "terroristes" et a rejeté les exigences d'un groupe philippin qui menace de tuer un otage allemand.
Les autorités philippines ont également estimé que le but du groupe était davantage crapuleux que politique et qu'il cherchait à utiliser la crise internationale provoquée par les jihadistes de l'Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak pour en tirer des bénéfices financiers.
Le centre américain de surveillance des sites islamistes SITE a annoncé mardi que le groupe Abou Sayyaf avait enlevé deux otages allemands. Les islamistes philippins exigent une rançon de 250 millions de pesos (4,37 millions d'euros), et la fin du soutien allemand aux frappes américaines contre l'EI, à défaut de quoi ils menacent de décapiter l'un des deux otages, ajoutait cette organisation américaine indépendante qui suit les activités terroristes à travers le monde.
"Nous ne négocions pas avec les terroristes", a déclaré le ministre philippin de la Défense Voltaire Gazmin à la presse jeudi.
Berlin a également fait savoir qu'il ne "changerait pas de politique sur l'Irak et la Syrie".
M. Gazmin a confirmé qu'Abou Sayyaf, un petit groupe de militants islamistes basé dans le sud des Philippines, avait enlevé un homme et une femme alors qu'ils naviguaient sur un yacht au large de l'île occidentale de Palawan.
"Ce qu'ils font, c'est de la propagande, pour contraindre le gouvernement à se plier à leurs exigences. Nous ne nous laisserons pas intimider", a ajouté le ministre dans un entretien avec la radio DZRH. "Ils ont vu ce que faisait l'EI, et ils l'ont utilisé pour augmenter la rançon exigée", a-t-il dit.
Fondé au début des années 1990 grâce à des financements d'Al-Qaïda, Abou Sayyaf a commis plusieurs attentats meurtriers, dont l'incendie d'un ferry au large de Manille en février 2004 qui avait fait 116 morts.
Abou Sayyaf ne compte plus que quelques centaines de membres, mais il survit grâce au soutien de communautés musulmanes dans le sud des Philippines et à l'argent tiré des kidnappings et autres activités criminelles.
Dans des vidéos postées sur internet en juillet, Abou Sayyaf proclamait son allégeance à l'EI.
Le responsable du commandement militaire pour le Sud des Philippines, le général Rustico Guerrero, a minimisé cette allégeance. "Ils tentent de profiter de la situation pour augmenter la rançon. Toutes leurs activités sont criminelles par nature", a-t-il dit à la presse.
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