Vendredi noir à la Bourse de Casablanca : -3% en une séance !
C’est l’une des plus fortes baisses quotidiennes du Masi jamais enregistrées. Le marché a chuté de 6,42% en une semaine. L’effet Coronavirus est bien visible.
Peu après la clôture de la séance du vendredi 6 mars, l’indice général de la Bourse de Casablanca s’est effondré. La chute est de 3,05%, portant la contre-performance depuis le début de l’année à -5,73%. Cette chute vient ponctuer une tendance qui s'est accélérée depuis le début du mois : en cinq séances, le marché a lâché 6,42%, effaçant le petit gain préservé après « l’impact » Maroc Telecom.
Graph MASI
900 MDH ont été traités cette semaine, dont plus du tiers au cours de la seule séance du vendredi. Toutes les grosses capitalisations ont contribué à la chute :
- -4,5% pour Maroc Telecom,
- -7,47% pour Attijariwafa bank,
- -2,58% pour la BCP,
- -11,6% pour LafargeHolcim,
- -5,73% pour BMCE Bank,
- -5,94% pour Ciments du Maroc,
- -4,66% pour Taqa Morocco,
- -11,36% pour Cosumar,
- -4,41% pour Wafa Assurance,
- -11,35% pour Marsa Maroc.
Il s’agit là des performances des 10 plus grosses capitalisations du marché.
Au total, 48% valeurs sur les 75 que compte la cote ont baissé cette semaine.
Les raisons ? Il y a certes un peu d’effet sécheresse qui va impacter la campagne agricole et donc la croissance économique en 2020, en plus de quelques sociétés dont les réalisations publiées au titre de 2019 pourraient avoir déçu les investisseurs.
Mais le marché a chuté principalement à cause de l’épidémie du Coronavirus, à l’instar de toutes les places boursières mondiales. D’ailleurs, elle s’est accélérée avec l’annonce du premier cas atteint du Coronavirus au Maroc.
Il y a d’abord l’effet psychologique de cette épidémie qui a pour l’instant touché deux personnes au Maroc. Elle a réduit la confiance des investisseurs qui n’ont plus de visibilité.
Mais il y a aussi l’effet réel craint ou attendu sur l’activité économique : baisse de la demande étrangère adressée au Maroc, perturbation des chaines de valeur mondiales et donc de l’approvisionnement des entreprises en intrants, ralentissement de la consommation des Marocains…
Plusieurs secteurs d’activité sont d’ores et déjà touchés par la propagation du virus : le tourisme, l’aérien, le textile, la distribution de produits de grande consommation.
Cette épidémie a balayé du revers de la main les quelques résultats et dividendes en progression annoncés par des sociétés cotées et qui auraient permis de redresser les cours. Les prévisions des analystes, qui tablaient sur une bonne année en termes de performance boursières, sont clairement remises en cause.
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