SNEP: Le top management tient à rassurer le marché
Suite du programme de développement, financement, mesures antidumping… Le top management de la SNEP fait le point.
Après avoir clôturé l’année 2017 sur de très bons résultats financiers et une forte appréciation du cours en bourse, la Société nationale d’électrolyse et de pétrochimie (SNEP) a connu quelques difficultés au cours de l’année 2018 (contrôle fiscal, recul des résultats du premier semestre, expiration des mesures anti-dumping…).
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Dans ce contexte, la filiale du groupe Ynna Holding a organisé, le mercredi 24 octobre, une journée "portes ouvertes" afin de rassurer le marché en dévoilant ses perspectives d’évolution.
Rachid Mohammadi, directeur général de la SNEP, a retracé le parcours de la société depuis sa création en 1973. Il a également rappelé le contexte général dans lequel elle baignait, marqué principalement par le dumping causé par les importations du PVC en provenance des Etats-Unis (2012) et de l’Union européenne et du Mexique (2015). Des requêtes pour la mise en place de mesures antidumping ont été introduites.
La SNEP étant le principal producteur des produits vinyliques (PVC et Compound PVC) au Maroc et ayant souffert pendant plusieurs années de la concurrence étrangère, a pu se redresser grâce à ces mesures en l’espace de quelques mois.
A l’approche de l’expiration de la durée d’application du droit antidumping en vigueur sur les importations du polychlorure de vinyle (PVC) originaires des Etats-Unis d’Amérique (le 26 décembre 2018), M. Mohammadi a indiqué que le dossier relatif à la reconduction de ces mesures a été déposé à temps, et qu’il nécessitera une durée de presque une année pour être étudié. Il a également exprimé sa confiance quant à son aboutissement.
Cela dit, "la reconduction ou pas des mesures antidumping sur les importations du PVC en provenance des Etats-Unis n’impactera point notre programme de développement ni l’activité de la société", a-t-il insisté.
Il convient de rappeler que le programme de développement de la SNEP, portant sur une enveloppe globale de 650 MDH, lancé en 2010, a connu quelques années de retard à cause du dumping dont a souffert la société et de toute la procédure qui a été lancée afin de bénéficier des mesures de protection.
Ce programme global d’investissements est destiné à porter, à terme, ses capacités annuelles de production à 120.000 tonnes de PVC et 115.000 tonnes de soude. La société couvre aujourd’hui 44% des besoins du marché national en PVC et 71 % en soude.
Le financement de la première phase du plan d’investissement, portant sur un montant de 130 MDH, n’a été mobilisé qu’en 2017. Année pendant laquelle la valeur du titre SNEP a plus que triplé en enregistrant une hausse monumentale de 247,43%, se situant à 556,60 DH, devenant ainsi la valeur la plus performante de l’année.
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Suite au financement de la première phase du plan de développement, l'extension des capacités de production à 90.000 tonnes de PVC et 65.000 tonnes de soude a été exécutée dans sa totalité en 2018.
Concernant la seconde phase de développement portant sur un montant de 300 MDH (à horizon 2020), le financement est en cours de négociation. D’après le directeur général de la SNEP, une partie sera financée par fonds propres. Le reste sera financé soit par crédit bancaire, soit via une émission de dette privée.
Avec ce programme d’investissement, la SNEP poursuit également sa modernisation. La société prévoit d’intégrer le digital au sein de tous ses process de production. Son organisation sera ainsi transformée tant dans ses métiers que dans son offre de produits et services.
Le cours augmente de plus de 10% en l’espace d’un mois avant de reculer
Rachid Mohammadi a profité de cette journée "portes ouvertes" afin de revenir sur les résultats financiers de la SNEP.
Le chiffre d'affaires de la société a atteint 875,7 MDH en 2017, tandis que son résultat net a franchi la barre des 98 MDH.
Au premier semestre 2018, la société affiche une progression de 4,1% de son résultat net, à 30,7 MDH, en comparaison avec le résultat net retraité des éléments non récurrents du premier semestre 2017 (reprise sur actions auto-détenues pour un montant de 28,5 MDH et imputation des cotisations minimales de 2014 et de 2015 pour 7,2 MDH).
Par rapport au résultat net non retraité du premier semestre de l’année précédente, le résultat de ce premier semestre régresse de 45,8%.
Elle dégage par ailleurs une hausse de 9,2 % de son chiffre d'affaires, à 477,7 MDH.
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Depuis la publication des résultats semestriels (le 12 septembre 2018), le cours a bondi de 10,64% en passant de 470 DH le 10 septembre à 520 DH le 12 octobre avant de baisser pour s’établir à 510 DH (observé à la clôture de la séance de ce jeudi 25 octobre), soit un léger recul de 1,92% depuis le 12 octobre. (Voir graphique ci-dessous.)
Evolution du cours de la SNEP
Voici la vidéo de la conférence de presse retransmise en Live par LeBoursier:
Voici la vidéo de la visite de l'usine de la SNEP:
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