La Bourse de Casablanca affichait une belle progression depuis le début du mois. A 10.366 points le 2 novembre, le MASI culminait à 11 105,48 points le 25, soit une hausse de 7,12%. Mais après un rebond continu durant 3 semaines, l’indice a enregistré une chute de 1,30% lors de la séance du vendredi 27 novembre, avant de rebondir légèrement ce lundi.

Graph MASI

Tirer profit de la hausse des cours

La reprise du mois de novembre a été favorisée par deux annonces. « Dans un premier temps l’annonce, le 11 novembre de la campagne de vaccination au Maroc, ce qui a permis de donner de la visibilité au marché et d’envisager un retour éventuel à la normal dans les prochains mois », explique Bachir Tazi, directeur de CFG Bank Capital Markets.

L’autre facteur est l’annonce, datée du 20 novembre, de la distribution d’un dividende exceptionnel de la part d’Attijariwafa bank d'un montant de 6,75 dirhams par action et payable à partir du 12 janvier 2021. « Au-delà de l’aspect technique d’un rendement intéressant, le marché a interprété cela de manière positive dans le sens où le signal envoyé est que le bilan est solide et que la banque est suffisamment provisionnée. Si les projections avaient été très négatives, la banque n’aurait pas procédé au paiement du dividende » explique Bachir Tazi.

Une progression du marché qui a engendré une prise de bénéfices sur la dernière séance de bourse induisant une chute de 1,3% du MASI constatée le vendredi 27 novembre. « A un certain moment le marché atteint un niveau plancher ou un seuil psychologique au niveau duquel les investisseurs préfèrent empocher une partie des gains ce qui déclenche un mouvement de vente qui tire le marché à la baisse », nous explique un analyste de la place.

Perte d’attractivité du MSCI FM

La chute du marché est intervenue malgré la révision de l’indice MSCI Frontier Markets. La part du Maroc dans cet indice a été revue à la hausse suite à la sortie du Koweit, passant ainsi de 8,5% à 13,5%.

Pour Bachir Tazi, « l’indice le plus suivi par les trackers, ce n’est pas le FM, c’est le FM 100, un sous-indice du Fontier Markets. Dans cet indice, le poids du Maroc n’a pas connu une progression très importante, elle est de l’ordre de 1%. Deuxièmement, l’argent investi dans la poche FM a été réduite au cours des dernières années du fait de la sortie de grosses pointures comme l’Argentine ou récemment le Koweit. Beaucoup de fonds qui étaient investis ou qui traquaient avant les Frontiers, sont partis sur les Emerging Markets et Global Markets. Car il n’y a plus vraiment de poids lourds dans la catégorie FM. Cette déception a peut être contribué à la correction du marché vendredi dernier » explique-t-il.

Désormais, nul ne peut dire comment la situation pourra évoluer dans les jours qui viennent, mais pour Bachir Tazi d’autres annonces devront venir catalyser le marché. « Le marché va peut être se stabiliser dans un premier temps en attendant d’autres stimulations pour poursuivre sa hausse d’ici la fin de l’année. Nous pensons que le prochain élément sera le début effectif de la campagne de vaccination » conclut-il.